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Ce sont des millions de femmes qui utilisent chaque jour des tampons hygiéniques. Leur lancement remonte aux années 1930. Depuis, ils s’imposent comme la protection la plus utilisée. D’ailleurs, la création d’un système similaire est bien plus ancienne.
En effet, les femmes de l’Egypte de l’Antiquité utilisaient des tampons hygiéniques qu’elles fabriquaient grâce à des papyrus ramollis. S’ils ont autant de succès, c’est qu’ils sont efficaces pour absorber le flux menstruel. À la fois discrets et confortables, ils apportent une liberté de mouvement. Pour autant, certaines polémiques les concernent.
Tampons hygiéniques : des risques pour la santé ?
Depuis des années, les médias partagent les témoignages de femmes qui parlent de leur expérience avec les tampons hygiéniques. À cause d’eux, certaines femmes ont vu leur vie changer après un syndrome du choc toxique (SCT). Bien que rare, cette condition n’en reste pas moins possible.
Et malheureusement, ce n’est pas le seul scandale concernant les tampons hygiéniques. En septembre 2023, les experts de 60 millions de consommateurs nous mettaient en garde contre la présence de substances chimiques dans les tampons hygiéniques. Aujourd’hui, une nouvelle étude révèle la présence de divers métaux toxiques dans leur composition.
Cette recherche, menée par l’université de Californie à Berkeley et publiée en juillet 2024 dans la revue Environment International, met en lumière la présence de 16 métaux dans 14 marques de tampons vendues en Grèce, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Parmi les substances figurent l’arsenic, le chrome, le cadmium, le zinc et le plomb.
Tampons hygiéniques : une étude qui préoccupe les femmes
Aucune des substances que nous venons de citer ne nous rassure. Mais la présence du plomb inquiète plus encore. En effet, le plomb est un métal toxique. Or, Jenni A. Shearston, co-auteure de l’étude, nous indique qu’il n’existe aucun niveau d’exposition au plomb sans danger pour la santé.
Les chercheurs ne savent pas encore si le plomb peut migrer hors du tampon hygiénique. Si tel est le cas, cela pourrait entraîner des problèmes de santé graves, comme l’anémie, des troubles digestifs et des atteintes irréversibles au système nerveux.
Outre le plomb, la présence d’autres métaux dans les tampons présente également des risques pour la santé féminine. Ces métaux peuvent augmenter les risques de diabète et de cancer, endommager les reins, le foie, et le système cardiovasculaire, et causer des problèmes d’infertilité.
Opter pour une alternative biologique ?
Certaines femmes peuvent alors être tentées de se tourner vers une alternative biologique aux tampons hygiéniques. Mais nous avons une mauvaise nouvelle. En effet, l’étude montre que les tampons bio ne sont pas épargnés par cette contamination.
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En fait, les concentrations d’arsenic et de chrome sont parfois plus fortes dans les tampons Bio que dans les versions conventionnelles. Toutefois, les niveaux de cadmium, de plomb et de zinc y sont généralement plus bas.
Les chercheurs avancent plusieurs hypothèses pour expliquer cette contamination. Elle pourrait provenir du coton, cultivé à proximité de sources de pollution comme les autoroutes. Les métaux peuvent aussi être introduits durant le processus de fabrication, par l’eau utilisée ou par des métaux employés pour leurs propriétés antibactériennes ou de contrôle des odeurs.
Il est donc essentiel de faire des tests supplémentaires. En attendant, d’autres options s’offrent aux femmes. Pour remplacer les tampons hygiéniques, elles peuvent se tourner vers les serviettes, les culottes menstruelles ou la coupe menstruelle.