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Dans l’effervescence des allées bondées d’un supermarché, les Français se livrent à une habitude commune. Ils glissent les mêmes produits dans leurs chariots, fidèles à leurs marques de prédilection. Pourtant, derrière les étiquettes colorées et les slogans accrocheurs, une tendance insidieuse se dessine. La plupart des magasins le font, au détriment des clients. Mais les choses vont changer.
Une pratique sans transparence
Imaginez-vous, un panier en main, scrutant les rayons à la recherche de vos produits favoris dans les rayons de supermarché. Vous avez l’habitude de ces paquets de céréales, de biscuits ou de café. Ils sont devenus des compagnons familiers de vos petits-déjeuners et de vos pauses gourmandes.
Pourtant, quelque chose a changé. Vous le sentez, sans pouvoir mettre le doigt dessus. Les emballages semblent identiques, mais les quantités ne sont plus les mêmes.
La « shrinkflation » est cette pratique sournoise qui consiste à réduire la quantité des produits sans toucher à l’emballage. Les industriels de l’agro-alimentaire, soumis à la pression des coûts de production et à l’inflation galopante, ont trouvé là une solution discrète pour préserver leurs marges.
Les consommateurs, de leur côté, se retrouvent avec moins de produits pour le même prix. Parfois même, sous prétexte d’une hausse des marchandises, les prix augmentent alors que les contenus diminuent.
Pour plus de transparence dans les supermarchés
Les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Plus de deux Français sur trois se déclarent fidèles à une marque dans les supermarchés. Pour certains, c’est une question de confiance, pour d’autres, une habitude bien ancrée. Mais voilà, les marques ne sont pas toujours aussi loyales envers leurs clients.
La « shrinkflation » est un coup bas qui laisse les consommateurs perplexes. Ils se retrouvent face à des paquets de chips qui semblent plus légers, des yaourts qui ont perdu quelques grammes, ou encore des boîtes de lessive qui se sont mises au régime sans prévenir.
Pour contrer cette tendance, le gouvernement a pris des mesures. Le 1ᵉʳ juillet 2024 marque l’entrée en vigueur d’un arrêté publié au Journal officiel le 4 mai dernier.
Désormais, les supermarchés devront apposer une affichette à proximité des produits concernés .Cette mention devra être visible pendant deux mois après la date de commercialisation. Si la quantité diminue sans changement de prix, elle devra indiquer : « Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au (unité de mesure concernée) a augmenté de …% ou …€. »
Les supermarchés risquent 3 0000 euros d’amende
A partir de juillet, les magasins de plus de 400 m² devront afficher clairement les variations de quantité et de prix sur les produits.
Si un paquet de biscuits contient moins de biscuits qu’auparavant, le consommateur doit connaitre le changement. Puis, si le prix d’un produit a augmenté, cette information sera également visible pour être remarquée en analysant scrupuleusement les étiquettes.
Les supermarchés qui ne respectent pas cette nouvelle réglementation s’exposent par conséquent à des sanctions financières. Pour les personnes physiques, l’amende maximale est de 3 000 euros. Pour les personnes morales (comprenez les entreprises), elle peut atteindre 5 000 euros. Autant dire que les distributeurs ont tout intérêt à jouer le jeu de la transparence.
Il est aussi important de noter que certaines préparations vendues en supermarché échappent à cette mesure. Les produits vendus en vrac ou les plats préparés, dont la quantité peut varier lors de la préparation, ne sont pas concernés.
De même, les petites surfaces comme les Carrefour Market ou Auchan Market ne sont pas tenues d’afficher ces informations. Il faudra donc être vigilant dans certains points de vente.