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Le mois d’avril marque un changement de taille pour les bénéficiaires de la retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco. C’est la fin du dispositif bonus-malus. Une fin qui n’est pas étonnante, puisque ce dispositif ne porte pas ses fruits avec les travailleurs. Alors que les aides sociales profitent depuis le début du mois d’une revalorisation importante, les pensions complémentaires augmentent elles aussi.
À quelle hausse doivent donc s’attendre les retraités de l’organisme ? On fait le point avec vous sur ce changement de taille. Des millions de seniors peuvent se réjouir d’un tel changement.
Retraites Agirc-Arrco : la fin du malus
À partir du 1ᵉʳ avril 2024, le dispositif de bonus-malus de l’Agirc-Arrco, en vigueur depuis 2019, prendra fin de manière définitive. Depuis 2019, certaines pensions de retraités subissaient une perte de 10 %. Mais pour les seniors, cette baisse importante appartient désormais au passé.
L’invention de ce dispositif avait un objectif bien précis en tête. En effet, il devait inciter les retraités à retarder leur départ en retraite d’au moins un an. Ceux qui ne choisissaient pas de le faire et qui remplissaient les conditions de durée d’assurance pour obtenir le taux plein se voyaient appliquer un malus de 10 % pendant trois ans sur le montant de leur retraite complémentaire, une minoration qui était maintenue jusqu’à l’âge de 67 ans au plus tard.
Pour ne pas subir ce malus, les actifs devaient donc prolonger leur travail d’un an. Ils bénéficiaient, après cette année supplémentaire, d’un taux plein. Mieux encore, ceux qui choisissaient de décaler le départ à la retraite de deux ans pouvaient profiter de 10 % supplémentaires sur leur pension. 20 % pour trois, et 30 % pour quatre ans.
Un dispositif qui n’est pas à la hauteur
Dans les faits, ce dispositif n’est pas inintéressant. Le problème, c’est que le gouvernement néglige un aspect essentiel. Dans certains cas (pour ne pas dire beaucoup), les travailleurs ne peuvent pas envisager de poursuivre leur activité. Du fait de conditions de travail difficiles, ils partent à la retraite, quitte à subir ce malus.
En tentant de les faire changer d’avis avec le bonus, le gouvernement a échoué. Effectivement, les travailleurs préfèrent perdre une partie de leur pension complémentaire plutôt que de travailler une année de plus.
En outre, la mise en place de la réforme des retraites met à mal la pertinence de ce dispositif. Alors, les partenaires sociaux prennent la décision de le supprimer en décembre 2023. Mais les retraités qui subissent le malus devaient attendre jusqu’au mois d’avril pour toucher la totalité de leur pension complémentaire.
600 euros par an en plus dans certains cas
Le montant du gain dépendra du niveau de pension que perçoivent les retraités. Par exemple, pour une retraite complémentaire Agirc-Arrco de 450 € par mois après l’application du malus, le gain sera de 50 € par mois, portant ainsi la pension à 500 €. Dans l’année, ils gagnent 600 € en plus.
Si le bonus n’existe plus également, certains peuvent malgré tout encore en profiter. En effet, on pense à ceux qui retardent leur départ de deux à quatre ans et qui ne sont pas concernés par la réforme. Ce sont donc les personnes nées avant le 1ᵉʳ septembre 1961, selon les précisions du régime.
