Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Le climat de la planète est sous l’influence des variations naturelles. Et le phénomène El Niño y joue un rôle important. Il s’agit d’un réchauffement anormal des eaux de surface de l’océan Pacifique équatorial. Mais quelle est la situation actuelle de ce phénomène météo ? Quels sont ses effets prévisibles ?
Vers un réchauffement planétaire accéléré
El Niño est un cycle naturel du climat qui se produit tous les 2 à 7 ans. Il se caractérise par une augmentation anormale de la température de l’eau à la surface de l’océan Pacifique, près de l’équateur. Ce réchauffement modifie les courants marins, les vents, les nuages et les pluies. Il a donc d’importantes conséquences sur la météo de nombreuses régions du globe.
El Niño a commencé à se manifester en juillet-août 2023, et a rapidement pris de l’ampleur. Il devrait atteindre son pic entre novembre 2023 et janvier 2024, avec une température moyenne supérieure de 2 °C à la normale. Et ce, avec une probabilité de 90 % de se maintenir pendant l’hiver.
Ce phénomène va avoir un impact majeur sur le climat mondial, en particulier sur les températures terrestres et océaniques. L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) prévoit en ce sens que l’année 2024 sera l’une des plus chaudes jamais enregistrée. Cela s’explique par la combinaison d’El Niño et du changement climatique causé par les activités humaines.
À voir Météo : l’arrivée de la neige confirmée pour cette semaine, les départements concernés
Il est donc urgent de se préparer à faire face à des conditions météo extrêmes. Le phénomène peut entraîner des vagues de chaleur, des sécheresses, des inondations, des cyclones ou des incendies.
Phénomène météorologique difficile à prévoir
Il faut savoir que chaque épisode El Niño est différent, et que sa force ne correspond pas forcément à son impact. D’autres facteurs climatiques et environnementaux influencent les régimes météo et climatiques locaux et régionaux.
Par exemple, le dernier El Niño très intense, en 2016, avait contribué à faire de cette année la plus chaude jamais enregistrée. Mais il n’avait pas eu les mêmes effets que le précédent El Niño de même intensité, en 1997-1998. Pendant cette période, il a provoqué des catastrophes naturelles dans plusieurs pays.
Il est donc difficile de prévoir avec précision les conséquences sur chaque région du monde. L’OMM publie régulièrement des bulletins saisonniers qui donnent des tendances générales. Ces dernières sont le résultat des observations et des modèles climatiques.
Le bulletin pour novembre – décembre – janvier indique une tendance à la hausse des températures dans la plupart des régions. On note d’ailleurs des anomalies plus marquées dans l’hémisphère nord.
Météo aux précipitations variables selon les zones
Les prévisions météo pour les trois prochains mois sont conformes aux effets habituels d’El Niño. Des pluies plus abondantes que la normale sont ainsi attendues dans l’océan Indien au nord de l’équateur. Elles vont notamment s’étendre vers la côte est de l’Afrique et la Corne de l’Afrique. Ces pluies pourraient avoir des impacts positifs ou négatifs sur l’agriculture, les ressources en eau et les écosystèmes, selon les zones.
À l’inverse, des pluies plus faibles que la normale pourraient tomber dans le sud-est de l’Asie, l’ouest du Pacifique, l’est de l’Australie et le sud de l’Afrique. Ces régions vont éventuellement souffrir de sécheresse, de pénurie d’eau et de stress hydrique.
Il est donc important que les autorités, les acteurs économiques et les populations se préparent à faire face à ces situations.