Montrer le sommaire Cacher le sommaire
À la rentrée 2024, plus d’un million de retraités profiteront d’un versement de 720 euros en moyenne. Ce bonus, qui apporte un soutien bienvenu, est le fruit d’une longue attente d’une année pour bon nombre de seniors. Sa distribution tardive n’est donc pas une surprise.
Ce retard trouve son origine dans des délais successifs concernant l’augmentation des petites retraites. Pour compenser ce retard, la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse) procèdera au versement rétroactif des montants dus aux bénéficiaires pour les mois écoulés sans cette revalorisation. Mais pourquoi cette hausse maintenant ? À combien va-t-elle s’élever ?
Retraite : une hausse que les seniors attendent
En 2023, l’État validait la revalorisation du minimum contributif dans le cadre de la réforme des retraites. Ce changement, attendu avec impatience par les bénéficiaires, n’a, jusqu’à présent, touché que 600 000 des 1,7 million de retraités concernés. Pour les autres, l’heure de la bonne nouvelle approche enfin.
Le minimum contributif garantit un revenu minimal aux retraités qui ont validé suffisamment de trimestres pour bénéficier du taux plein. En 2024, ce montant est de 733,03 euros pour ceux qui ont cotisé 120 trimestres. Il s’élève à 876,13 euros pour ceux qui en ont validé plus de 120.
Un soulagement en vue pour les retraités
Les retraités encore en attente de cette augmentation commencent à voir le bout du tunnel. Renaud Villard, directeur de la Cnav, vient d’annoncer que la revalorisation entrerait en vigueur en septembre 2024. Il nous explique que les retards viennent de la complexité des démarches administratives, mais il assure que la régularisation est en cours.
Pour bénéficier de cette revalorisation, les seniors doivent avoir obtenu une retraite avec un taux de 50 % minimum et avoir validé au moins 120 trimestres. Bien que l’augmentation puisse atteindre 100 euros par mois, la moyenne se situera autour de 60 euros supplémentaires.
La promesse gouvernementale d’une augmentation de 100 euros par mois ne concernera toutefois pas tous les retraités. Ceux qui ont principalement travaillé dans le secteur privé, comme les indépendants ou les travailleurs agricoles avec des salaires proches du SMIC, seront les plus susceptibles de bénéficier de l’augmentation maximale.
Une mesure rétroactive pour compenser les retards
Les retraités n’ont pas à craindre de perdre des revenus en raison des retards. La mesure étant rétroactive, le versement du 9 octobre inclura les douze mois de revalorisation non perçus, offrant ainsi une somme supplémentaire significative.
Avec une augmentation de 100 euros par mois, cela représente un total de 1 200 euros. Pour ceux dont l’augmentation est en moyenne de 60 euros, le versement atteindra environ 720 euros. Ce versement exceptionnel est donc directement lié aux retards accumulés en raison de la complexité des démarches administratives. Plus d’un million de retraités attendent encore de toucher ce minimum contributif révisé.
Cette revalorisation arrive au bon moment, alors que l’inflation continue de ralentir. C’est une bonne nouvelle pour tous les retraités qui vont pouvoir se faire plaisir. Elle rappelle aussi que la réforme des retraites ne vise pas uniquement à prolonger la durée de travail des Français, mais cherche également à renforcer le pouvoir d’achat des plus modestes. Pas sûr, pour autant, qu’elle devienne populaire.