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Quand nous abordons la question de la réforme des retraites, les Français pensent logiquement à l’allongement de la durée des cotisations. Depuis cette réforme, ils doivent travailler deux ans de plus. Cependant, ce n’est pas le seul changement qu’elle provoque.
En effet, elle introduit également une opportunité précieuse pour les seniors. Ces derniers peuvent valider des trimestres qu’ils négligeaient jusqu’à présent. Cependant, pour cela, une démarche est indispensable. La réaliser permet d’obtenir le taux plein plus rapidement. Alors, autant ne pas passer à côté.
Retraite et trimestres assimilés
Avec l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, de nombreux Français risquent d’oublier de valider des trimestres qui pourraient leur permettre de partir plus tôt en retraite. Désormais, certaines périodes d’activité précédemment ignorées sont prises en compte dans le calcul de la durée de cotisation.
Lorsque les Français travaillent, ils valident des trimestres via la cotisation. Cependant, il est possible de valider des trimestres sans travailler. Nous parlons alors de trimestres gratuits ou assimilés. Plusieurs périodes permettent ces validations.
En effet, les trimestres assimilés sont des périodes d’interruption de travail, comme le chômage, la maladie ou le service national. Ces derniers comptent dans la durée d’assurance. Depuis le 1ᵉʳ septembre 2023, cette liste inclut de nouveaux types de contrats de travail, notamment ceux qui n’existent plus aujourd’hui.
Parmi ces nouveaux contrats figurent les Travaux d’Utilité Collective (TUC), effectués entre 1984 et 1990. Plus d’un million de jeunes ont signé ce type de contrat, mais ces périodes n’étaient jusqu’à présent pas comptabilisées pour la retraite. La réforme corrige cette lacune.
Des démarches pour valider les trimestres
Pour valider ces trimestres supplémentaires, il faut être âgé d’au moins 55 ans et avoir effectué un TUC. Les personnes concernées peuvent déclarer ces périodes en se connectant à leur espace personnel sur le site de l’Assurance retraite.
Elles doivent sélectionner le service « Déclarer mes stages et travaux d’utilité collective (TUC) » et ajouter les périodes correspondantes en précisant les dates de début et de fin. Avant 55 ans, la déclaration reste possible via le service « Compléter ma carrière et déclarer mes enfants ». Des justificatifs sont nécessaires pour prouver l’existence des TUC.
Il existe d’autres contrats que vous pouvez mettre en avant pour valider des trimestres. Par exemple, les stages en entreprise du plan Barre (1977-1988), les stages jeunes volontaires (1982-1987), les stages d’initiation à la vie professionnelle (1985-1992) et les programmes d’insertion locale (1997-1999).
Pour ces contrats, le principe est le même. Cinquante jours de stage de formation professionnelle valident un trimestre, dans la limite de quatre trimestres par an. Les démarches se font également via l’espace personnel sur le site de l’Assurance retraite.
Une réforme des retraites qui change la donne
Ce n’est pas tout. En effet, la réforme des retraites introduit aussi des trimestres supplémentaires pour certaines situations spécifiques, sous conditions. Cela inclut les aidants, les sportifs de haut niveau, les sapeurs-pompiers et les élus locaux.
Il est absolument indispensable de vérifier son relevé de carrière pour noter si ces trimestres apparaissent. Si ce n’est pas le cas, suivez les démarches pour les faire apparaître. Nous rappelons également que la naissance et l’éducation des enfants offrent des trimestres.
En outre, et nous insistons sur ce dernier point, votre période de chômage permet aussi de valider des trimestres. Vérifiez qu’elle apparaît sur votre carrière. Le mieux est de faire cette vérification en amont de sa retraite, et pas au dernier moment. Chaque année, un senior sur dix ne touche pas le juste montant du fait d’erreurs.