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Si la taxe d’habitation du logement principal est un lointain souvenir pour les propriétaires, ils doivent encore et toujours payer la taxe foncière. Cette dernière représente un réel trou dans le budget, d’autant plus qu’elle ne cesse d’augmenter depuis des années.
Et ce n’est pas tout. En effet, la taxe d’habitation est toujours une réalité pour les propriétaires d’une résidence secondaire. Et malheureusement, cette dernière connaît une évolution notable. En effet, certaines communes ont désormais l’autorisation d’augmenter cette taxe locale jusqu’à 60 %. Une mauvaise nouvelle pour tous les propriétaires. Mais la hausse ne sera pas la même pour tout le monde.
Taxe d’habitation : vers une surimposition croissante ?
Les propriétaires de résidences secondaires doivent désormais faire face à une surimposition croissante. Le nombre de communes pouvant appliquer cette majoration explose. En effet, ce nombre était de 1 136 villes en 2022. En 2023, le nombre de villes éligibles grimpait à 3 697.
Cela représente ainsi une augmentation de 325 % selon les données de la DGFiP (Direction générale des finances publiques). En seulement un an, le nombre de communes appliquant cette majoration est passé de 308 à 1 461, une hausse de plus de 470 %.
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Par conséquent, de nombreux propriétaires craignent le pire en 2024. Ces derniers ont peur que leur commune rejoigne la liste des communes qui vont dans le sens de la surimposition. Et cela pourrait tout changer dans la gestion du budget si le montant de la taxe d’habitation explose.
Des communes tendues optent pour cette hausse
Cette majoration de la taxe d’habitation touche principalement les communes qui se trouvent en zones tendues. Il s’agit de zones d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants où l’offre et la demande de logements sont déséquilibrées.
Les villes avec un grand nombre de biens immobiliers non utilisés comme résidences principales et celles appliquant la taxe sur les logements vacants sont particulièrement visées. Dans ces zones-là, la taxe d’habitation explose ou peut exploser cette année.
Les collectivités territoriales éligibles à cette majoration peuvent choisir d’appliquer cette hausse en fonction de leurs secteurs géographiques. Les régions de l’ouest de la France, notamment, montrent une tendance plus fréquente à l’adoption de cette majoration. La Bretagne se distingue avec 75 % des communes en zones tendues appliquant la majoration de la taxe d’habitation.
De nombreuses régions et une évolution irrégulière
Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur se démarquent également. En Auvergne-Rhône-Alpes, sur 649 communes éligibles, 293 appliquent la majoration. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 316 des 687 communes éligibles adoptent cette surimposition. Nous trouvons dans cette région un grand nombre de résidences secondaires. Les propriétaires savent donc qu’ils doivent réserver un certain budget pour la taxe d’habitation.
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Selon la politique de chaque collectivité, la majoration de la taxe d’habitation varie généralement entre 5 % et 60 %, avec une moyenne nationale de 39,5 %. La Bretagne affiche le taux moyen le plus fort (47,7 %). Juste derrière, nous trouvons la Nouvelle-Aquitaine (47,1 %).
Cette nouvelle année continue d’accroître la pression fiscale sur les propriétaires de résidences secondaires. Ces derniers peuvent s’attendre à une évolution notable du prix à payer pour la taxe d’habitation. Mais des disparités existent selon les régions. Alors, avec un peu de chance, la hausse sera légère, de l’ordre de 5 %.