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Le système autour de la pension de retraite est encore flou pour certaines personnes. Pour les jeunes, bien sûr, mais aussi pour les seniors. Ils passent à côté de certaines subtilités, ce qui peut générer une certaine angoisse.
De nombreuses questions, notamment, tournent autour de la pension de réversion. Pour certains seniors, c’est l’obscurité qui prédomine. Ils ne savent pas exactement comment ce système fonctionne. Alors, aujourd’hui sur Nuit France, nous tenons à mettre les choses au clair.
Retraite : qu’est-ce que la pension de réversion ?
La pension de réversion correspond à une part de la retraite que percevait ou aurait dû percevoir un conjoint décédé. Le conjoint survivant ou divorcé reçoit la pension sous certaines conditions d’âge, de revenu et parfois de durée de mariage.
Le versement de la pension de réversion est lié au statut matrimonial. Le bénéficiaire doit avoir été marié avec la personne décédée. Seul le mariage entre en compte. Malheureusement, le PACS ou le concubinage ne permettent pas de toucher cette pension dans certains régimes.
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Des conditions de revenus existent, en outre. En effet, pour en bénéficier, le conjoint survivant ne doit pas dépasser un certain plafond de ressources : 24 232 euros par an pour une personne seule et 38 771,20 euros pour un couple.
Retraite : le montant de la pension de réversion peut évoluer
Une fois que vous êtes à la retraite et que vous touchez cette pension, sachez que le versement peut se réduire, et même s’arrêter tout simplement. Cela n’arrive que dans certaines situations.
Par exemple, si les revenus du bénéficiaire augmentent, par exemple en raison d’un remariage ou d’une nouvelle union, et dépassent le plafond de ressources, la pension de réversion subira un ajustement, au mieux. Dans le pire des cas, les versements s’arrêteront.
En outre, le remariage peut entraîner la perte de la pension de réversion, en fonction du régime de retraite du défunt. Pour les fonctionnaires, le mariage, le PACS ou le concubinage peuvent entraîner la suppression de la réversion. Dans le régime Agirc-Arrco, le remariage peut également entraîner une suppression de la réversion, bien que percevoir sa retraite personnelle n’affecte pas le versement de la pension de réversion dans ce régime complémentaire.
Montants et démarches
Le montant de la pension de réversion est réévalué en fonction de la pension de retraite du défunt. En 2024, les bénéficiaires ne pourront percevoir moins de 4 175,97 euros par an (soit 348 euros par mois) et jusqu’à 12 519,36 euros par an (soit 1 043,28 euros par mois).
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Une question se pose. Comment le système fonctionne-t-il si le défunt avait plusieurs mariages ? Dans ce cas précis, les différents conjoints et ex-conjoints se partagent la pension selon la durée respective des mariages.
Pour demander la pension de réversion, le conjoint survivant doit remplir un formulaire spécifique et le soumettre à la caisse de retraite du défunt. Nous vous conseillons d’effectuer cette démarche rapidement après le décès. Ne vous attendez pas à un versement automatique, vous ne toucherez rien sans faire la demande.
Notons, enfin, qu’une fiscalité s’applique sur la pension de réversion. Vous pouvez payer des impôts sur les sommes que vous touchez en plus tous les mois. En revanche, le montant de la pension de réversion ne joue aucun rôle concernant la pension de retraite que vous touchez.
