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En cas de perte d’emploi, il est possible de prétendre aux allocations chômage, à condition de remplir certains critères. À défaut, le demandeur d’emploi peut profiter de certaines aides financières de la Caf ou de France Travail, en attendant la reprise d’activité.
C’est donc pour nous le moment de vous parler de ces fameuses aides financières. Nous entendons souvent, ici et là, qu’en France, il est possible de bien gagner sa vie sans travailler. Si une telle affirmation était réelle, le chômage serait sans doute encore plus fort. Vous vous en doutez, c’est faux. En revanche, la France n’abandonne pas ceux qui ne travaillent pas. Et, en effet, elle met en place des dispositifs d’aides financières.
Des aides financières en l’absence des allocations chômage
Pour bénéficier des allocations chômage, les Français doivent remplir plusieurs conditions. Le demandeur doit s’inscrire à France Travail dans les 12 mois suivant la fin de son contrat de travail et résider de manière permanente en France. En effet, les personnes qui résident à l’étranger ne reçoivent pas ces indemnités. De plus, une démission n’ouvre pas droit à cette allocation, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.
Le demandeur d’emploi doit également justifier d’une période de travail d’au moins 130 jours au cours des 24 derniers mois pour les moins de 53 ans, ou au cours des 36 derniers mois pour les plus de 53 ans. Selon la nouvelle réforme de l’assurance chômage, effective à partir du 1ᵉʳ juillet, la période de travail requise est de 8 mois au cours des 20 derniers mois.
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Dans le cas où le chômeur ne remplirait pas les conditions, il ne touche pas ces allocations. En revanche, il peut recevoir certains versements qui correspondent à des aides financières. Ces versements sont indispensables pour lui permettre de survivre en attendant de retrouver une activité.
Des aides financières importantes
Les demandeurs d’emploi sans ressources ou avec de faibles revenus peuvent prétendre au RSA. Pour cela, il doit remplir les conditions en vigueur. Pour les parents isolés ou les travailleurs non-salariés du secteur agricole, la prime d’activité est disponible.
France Travail propose également plusieurs dispositifs pour encourager la reprise d’emploi, comme l’aide individuelle à la formation (AIF), qui finance partiellement les frais de formation, et l’action de formation conventionnée (AFC), qui vise à développer les compétences des demandeurs d’emploi.
En suivant ces formations, les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier de l’aide à la mobilité, couvrant les frais de déplacement, de repas et d’hébergement pendant la période d’apprentissage. Les parents isolés élevant seuls un enfant de moins de 10 ans peuvent aussi bénéficier de l’aide à la garde d’enfants pour parents isolés (AGEPI). Ces aides financières ont pour objectif d’encourager vers une reprise d’activité.
Est-on riche sans travailler ?
Pour certains Français, biberonnés aux mauvais médias, les chômeurs gagnent énormément d’argent via les aides financières. C’est une affirmation qui est souvent prononcée avec beaucoup d’aplomb, mais qui n’en reste pas moins fausse.
Rien de tel qu’une situation chiffrée pour bien comprendre. En janvier 2023, une personne seule sans aucun revenu d’activité pouvait prétendre à un revenu de 820 euros par mois. Si nous prenons en compte la hausse des aides financières de 5,3 % du mois d’avril dernier, ce montant augmente pour atteindre 863,46 euros.
Or, en France, le seuil de pauvreté est de 1 158 euros. La réponse est donc claire. Non, grâce aux aides financières disponibles dans le pays, les chômeurs ne sont pas riches. Ils sont même pauvres.