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Afin de permettre aux retraités de préserver leur pouvoir d’achat, des revalorisations annuelles viennent augmenter le montant de leur pension. Plus l’inflation est importante, plus les revalorisations le sont.
Nous pouvons imaginer ces augmentations comme des boucliers. Ces derniers servent à protéger les finances des retraités qui ne peuvent pas compter sur une éventuelle augmentation de leur salaire. En 2025, après la récente augmentation des pensions de base, une autre évolution à la hausse va-t-elle voir le jour ?
+ 2,2 % pour tous les retraités
Depuis le mois de janvier 2025, les retraités profitent d’une hausse de 2,2 % de leur pension. Une augmentation bienvenue, bien que relative, surtout en comparaison avec celle de 2024 (+ 5,4 %). La situation économique n’étant plus la même, cette augmentation est cohérente.
Mais les retraités en sont malgré tout contents, d’autant plus qu’ils pensaient ne pas en voir la couleur cette année. Effectivement, souvenez-vous, Michel Barnier envisageait de geler cette revalorisation pour réaliser quatre milliards d’euros d’économies.
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Du fait de la censure, l’ancien Premier ministre a quitté son poste avec cette proposition. Cette revalorisation de 2,2 % résulte ainsi de l’application automatique de la formule légale, après l’échec du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025.
Pensions complémentaires : une nouvelle hausse en approche
Pour les pensions de base, la revalorisation est donc derrière les retraités. Ils vont devoir attendre janvier 2026 pour profiter de la prochaine augmentation. En partant du principe, bien sûr, que le gouvernement ne votera pas une loi pour changer ce système.
En 2025, une prochaine revalorisation interviendra, mais pour les retraites complémentaires du secteur privé (Agirc-Arrco). 14 millions de retraités profitent depuis novembre 2024 d’une revalorisation de + 1,6 %.
Dans quelques mois, en novembre 2025, une nouvelle hausse les concernera. Mais comme le signale Droit Finances, elle sera plus modeste encore. D’après les premières estimations, elle sera effectivement de 1,5 %.
Ce taux est calculé en fonction de l’inflation, minorée d’un facteur de soutenabilité, conformément à l’accord national interprofessionnel signé en 2023. Malgré tout, c’est une hausse qui reste la bienvenue. Grâce à elle, les retraités ne perdent pas en pouvoir d’achat, alors que la crise n’est pas encore derrière nous.
Un contexte très incertain
Vous le remarquez depuis quelques mois, la politique française est plus instable que jamais. Pour les retraités, ce n’est pas une bonne nouvelle. Le gouvernement cherche effectivement à réaliser des économies. Or, il ne refuse pas, par principe, de cibler les retraités. François Bayrou indique que le sujet n’est pas tabou.
Certains avantages des retraités pourraient disparaître à l’avenir. Par exemple, l’abattement fiscal de 10 % sur leur déclaration de revenus. Quant aux revalorisations, après les propositions de Michel Barnier, il est probable que les parlementaires débattent à nouveau d’une possible suppression de ce système.
Ce serait évidemment une très mauvaise nouvelle pour les retraités. Mais en 2025, ils peuvent, comme il est coutume, profiter de deux revalorisations. À eux d’espérer que 2026 poursuivra ce chemin, autant du côté des pensions de base que des pensions complémentaires. Alors que la politique d’austérité est la priorité du gouvernement, rien n’est moins sûr.
