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Une nouvelle risque d’inquiéter des millions de retraités. Les médias se font l’écho de cette information depuis quelque temps. En effet, le gouvernement prévoit une mesure qui les obligerait à payer plus d’impôts l’année prochaine. Une décision qui vient de la volonté de réaliser des économies de plusieurs milliards d’euros.
Alors, qu’est-ce que l’État a prévu pour ces seniors cette fois ? Nous vous expliquons tout.
Les retraités à nouveau dans le viseur
Depuis quelques jours, l’étude du budget 2026 fait la une. L’État cherche à combler un déficit public qui ne cesse de se creuser. Il veut donc mettre de côté près de 40 milliards d’euros, informe Franceinfo.
Mais une fois de plus, les retraités se retrouvent dans le collimateur. La raison. Comme le rapporte Droit-finances, les pensions de retraite pèsent environ de 350 milliards d’euros chaque année.
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Ce n’est pas la première fois que le gouvernement pense à serrer la vis aux retraités. Déjà, avant la motion de censure de décembre 2024, il avait mis sur la table plusieurs pistes ciblant ces seniors. Certaines propositions étaient même plutôt musclées. Cependant, cette fameuse censure a mis un coup d’arrêt à leur mise en place. Mais revoilà, les ex-salariés ont maintenant de quoi s’inquiéter.
Vers la fin de cet avantage pour les retraités ?
Pour rappel, les retraités bénéficient aujourd’hui d’un abattement fiscal de 10 %. Tout comme les seniors qui touchent une pension de réversion, d’invalidité ou alimentaire. Pour ceux à qui ça ne parle pas, cet abattement permet tout simplement de réduire l’impôt sur le revenu.
Concrètement, le fisc enlève automatiquement 10 % du montant des pensions avant de calculer l’impôt. Donc moins d’impôt à payer. Cette réduction reste toutefois plafonnée à 4 399 euros par foyer en 2025, comme le précise le site des impôts.
Le mécanisme bénéficie à de nombreux retraités depuis plusieurs décennies. En effet, nos confrères de Droit-Finances affirment qu’il a vu le jour en 1977. Cet avantage vise à « alléger la charge fiscale des contribuables titulaires de pensions, retraites ou rentes », d’après le syndicat Unsa-Retraités.
Or, aujourd’hui, l’avantage fiscal peine à trouver une raison d’être, du moins du côté du gouvernement. Ainsi, dans une interview accordée au Parisien, Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, laisse entendre qu’elle veut le supprimer.
Pourquoi une telle décision ?
En début de l’année, le président du Conseil d’orientation des retraites et celui du Medef avaient déjà prévenu une suppression de l’abattement. Mais il y a quelques jours, la ministre des Comptes publics a confirmé la mesure. « Ce n’est pas votre âge qui doit définir votre contribution, mais aussi les moyens dont vous disposez. », a-t-elle expliqué.
Alors, pourquoi une telle décision ? Parce que l’abattement de 10 % coûte cher à l’État. En 2023, il était de 4,5 milliards d’euros, selon un rapport de la Cour des comptes. Donc, la suppression serait une source d’économies pour le gouvernement afin de combler le déficit public.
Les conséquences pour les retraités
La suppression de l’abattement fiscal de 10% n’est pas rien. En effet, cette mesure va obliger les 8,4 millions de retraités à régler plus d’impôts. Le souci ne s’arrête pas là. Ceux qui ne paient pas d’impôts se retrouveraient à en régler. Démarches Administratives affirment dans ses colonnes que cela concernerait environ 500 000 personnes.
En plus, la hausse du revenu fiscal de référence pourrait entraîner la perte d’autres avantages. C’est par exemple le cas de la CSG à taux réduit ou l’accès à certaines aides sociales.
Toutefois, pour l’instant, la suppression de l’abattement de 10 % est encore une idée. Rien d’acté. Il reste ainsi à savoir si cette mesure va concerner tous les retraités bénéficiaires. Ou bien s’il ne cible que ceux aux revenus élevés.
Sources : Droit-Finances, Le Parisien, France info