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La saison des déclarations d’impôts est en cours, et chaque année, le même scénario se répète. Le contribuable ouvre son espace personnel sur impots.gouv.fr pour ensuite survoler les montants et cliquer sur « valider ». Il pense alors que tout est en ordre.
Sauf que dans cette histoire, une case oubliée, une ligne ignorée ou un revenu mal renseigné peuvent coûter très cher. En effet, même les plus petits revenus attirent l’œil du fisc. Et ces oublis, bien que souvent involontaires, ne passent plus inaperçus.
Le fisc va s’apercevoir de ces revenus
Depuis l’arrivée de la déclaration préremplie pour les impôts, la tâche semble simplifiée. Pourtant, cette facilité nous pousse souvent à valider sans vérifier. Le problème ? Ce que l’administration n’a pas prérempli doit être ajouté manuellement. Alors, si vous ne le faites pas, vous prenez un risque.
L’administration fiscale ne se contente pas des documents que vous lui avez transférés. En effet, le contrôle se fait aujourd’hui plus dur. Grâce aux données croisées, aux algorithmes et à l’intelligence artificielle, elle détecte de plus en plus facilement les anomalies.
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Ainsi, même un revenu oublié de quelques centaines d’euros peut déclencher un contrôle fiscal. Comme vous le savez, ça signifie des sanctions. Vous risquez alors une majoration de vos impôts et des intérêts de retard. Il est d’ailleurs possible d’écoper d’une lourde amende.
Mieux vaut donc ne pas zapper ce que vous pensez être « insignifiant ». Dans la logique du fisc, tout revenu non déclaré, même faible, devient suspect.
Des plateformes qui communiquent aux impôts
Beaucoup croient que déclarer ses revenus se limite à ce que l’administration a déjà inscrit. C’est faux. Les impôts reposent sur une déclaration complète.
Cette année d’ailleurs, l’administration fiscale ne lâche rien. Airbnb, Vinted, Blablacar, Leboncoin, etc. Toutes ces plateformes envoient automatiquement vos données au fisc dès que vous dépassez certains seuils. À partir de 3 000 € ou 20 transactions, d’après Droit-Finances, les revenus sont directement signalés.
Pas besoin de gérer un business à six chiffres pour devoir signaler ses recettes. Parce que les impôts ne font pas de distinction sur la taille des revenus, mais sur leur nature.
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Des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
Par exemple, quand vous louez un studio quelques week-ends sur Airbnb. Ces revenus relèvent en fait des BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Vous devez donc les déclarer, même si le montant vous semble insignifiant.
Vous vendez régulièrement sur Vinted ou Leboncoin ? Là, pas de problème, tant que ça reste occasionnel. Par contre, si votre activité devient régulière ou professionnelle, vous entrez alors dans une autre catégorie.
Si vous vendez un objet d’une valeur supérieure à 5 000 € (hors meubles, électroménager ou voiture), il faut aussi prévoir de le mentionner dans votre déclaration d’impôts.
Ces petits revenus épargnés par les impôts
Tout ne finit pas forcément sur la ligne des impôts. Le covoiturage, par exemple, échappe à la fiscalité si vous ne gagnez pas d’argent dessus. En clair, si vous partagez réellement les frais et ne cherchez pas à en tirer un profit, vous êtes tranquille.
Droit-Finances précise que tant que vos revenus ne dépassent pas 3 000 € ou 20 trajets par an, aucune transmission ne part vers l’administration.
Même logique pour les ventes ponctuelles de vêtements d’occasion, les meubles ou les objets du quotidien. En effet, elles ne sont pas imposables si elles restent dans un cadre non professionnel.
Source : Droit-Finances