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Les escrocs ne manquent ni d’imagination ni de ressources. Leur nouvelle arme ? Une arnaque qui vise directement votre compte bancaire. Cette fois, pas de lien suspect que l’interlocuteur demande de cliquer.
Leur méthode repose sur la confiance. Ils se servent d’une application que les cibles croient pourtant inviolable. Pourtant, leur objectif est d’accéder à votre argent sans soulever le moindre soupçon.
Une première approche pour accéder à votre compte bancaire
Cette escroquerie s’appuie sur une mise en scène qui risque de convaincre plus d’une victime. Elle commence souvent sur une plateforme de vente en ligne.
Un acheteur se montre d’abord intéressé par votre annonce. Il se dit pressé et propose tout de suite un paiement. Rien d’inquiétant jusque-là. Mais une fois que vous avez partagé votre numéro de téléphone et votre numéro de compte bancaire, l’arnaque se met en marche.
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La suite se déroule à la perfection. Le faux acheteur vous explique qu’un « bug technique » l’empêche de faire le virement, raconte Econostrum ce 22 avril. C’est alors qu’un soi-disant agent de Payconiq ou Wero vous appelle.
L’air concerné, ce faux employé évoque un problème à résoudre au plus vite. Il mentionne même un dédommagement pour l’attente que vous endurez. La pression semble monter de leur côté, et ainsi la confiance s’installe. Celle que vous avez envers eux.
L’étape finale qui ouvre la porte à votre compte bancaire
Pourtant, le piège se referme au moment où il faut « valider » la transaction. Cette validation prend une forme inattendue. En effet, vous allez voir une notification inhabituelle sur votre téléphone. Celle d’une demande d’authentification via Itsme, une application belge. C’est en fait là que tout bascule.
Si vous acceptez cette demande d’authentification, que vous n’avez pas vous-même générée, vous ouvrez alors la porte à votre compte bancaire.
La réalité ? L’escroc a déjà vos coordonnées et votre numéro. Il simule donc une connexion à votre banque en ligne. Une fois la validation effectuée sur Itsme, il a carte blanche. En quelques secondes, il videra votre compte bancaire ou en fera des achats frauduleux.
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Pas de lien corrompu, mais la stratégie est redoutable
Comme vous l’avez constaté, cette méthode ne repose ni sur un lien piégé ni sur un logiciel malveillant. C’est ce qui la rend redoutable. Le point faible exploité ici, ce n’est pas la technologie, mais votre confiance dans les outils liés à votre compte bancaire.
L’escroc ne vous demande pas de données qui éveilleront vos soupçons. Il ne force rien. Il guide. De votre côté pourtant, en pensant faire ce qu’il faut, vous validez l’accès à vos fonds.
Le plus inquiétant ? Même les utilisateurs prudents tombent dans le panneau. Car cette fraude ne ressemble pas aux schémas classiques. Elle ne ressemble à rien de connu. Elle brouille les pistes et prend l’apparence du quotidien.
Notes pour protéger votre compte bancaire
Face à cette manœuvre, une seule solution : la vigilance. Un compte bancaire ne se protège pas uniquement par des mots de passe complexes. Il faut aussi adopter de nouveaux réflexes.
Econostrum conseille d’abord de ne jamais valider une identification que vous n’avez pas vous-même initiée. Que ce soit Itsme ou d’autres applications utilisées ici en France. Ensuite, refusez toute demande inhabituelle, même polie et bien présentée.
Si vous avez un doute, coupez court. Appelez tout de suite votre banque via le numéro sur site officiel. Ne répondez ni à un email ni à un appel, tant que vous n’avez pas vérifié leur légitimité. Sachez également que les banques n’envoient jamais de demande d’identification par email ou SMS.
En cas de tentative d’escroquerie, signalez les faits à votre banque, puis à la police. Il vaut mieux alerter pour rien que de se réveiller un matin avec un compte bancaire vidé.
