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Sur Nuit France, nous partageons régulièrement les études concernant les bouteilles d’eau et les microplastiques qu’elles contiennent. C’est un réel problème de santé publique, puisque nous ingérons des milliers de particules invisibles à l’œil nu.
Les consommateurs cherchent donc des solutions pour limiter cette contamination. Ils se tournent par exemple vers l’eau du robinet en utilisant des filtres. Mais ceux qui ne veulent pas se défaire des bouteilles se tournent vers une autre alternative. Malheureusement, l’étude du Dr Saúl Vallejos Calzada, chimiste à l’Université de Burgos, fait des révélations qui ne les arrangent pas.
Microplastiques dans les bouteilles d’eau
Les études au sujet des microplastiques dans les bouteilles d’eau ne manquent pas. Par exemple, le CNRS de Toulouse nous apprenait, en janvier 2025, que 10 références d’eau minérale contenaient systématiquement des microplastiques.
De son côté, l’association Agir pour l’environnement tirait la sonnette d’alarme le 20 juillet 2022. À l’époque, elle révélait la présence de ces particules de plastique dans 78 % des bouteilles de l’étude. Alors, les consommateurs réfléchissent et font évoluer leurs habitudes.
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Puisque les bouteilles en plastique sont un problème, ils changent de matériau et optent pour le verre. Après tout, il ne devrait pas y avoir de microplastiques, n’est-ce pas ? Malheureusement, l’expérimentation du Dr Vallejos vient invalider cette théorie.
En effet, la contamination n’épargne pas ces bouteilles. Le problème ne vient pas du verre en lui-même, mais des matériaux utilisés pour assurer l’étanchéité du bouchon.
Une expérience sur les bouteilles en verre
À la demande d’un restaurateur, l’équipe du Dr Vallejos a filtré 75 litres d’eau provenant de bouteilles en verre. Résultat : le filtre contenait de nombreuses fibres, microparticules et même des fragments d’aluminium, issus du revêtement intérieur du bouchon métallique et de la petite rondelle en polyéthylène cachée sous le bouchon.
Lors de l’ouverture et de la fermeture de la bouteille, la friction génère en effet un relargage de particules plastiques et métalliques dans l’eau.
Selon le chercheur, « le lien entre l’aluminium, le métal et le verre n’est pas optimal ; il faut donc un plastique pour assurer l’étanchéité, mais cela génère un autre problème : la libération de microplastiques et d’aluminium dans l’eau lors de l’utilisation » (Okdiario).
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Un enjeu de santé publique
Ainsi, les différentes études nous apportent un constat alarmant. Que la bouteille soit en plastique ou en verre, elle contient des microplastiques et des nanoplastiques. Malheureusement, sur le long terme, les effets de cette contamination nous sont encore inconnus.
Cependant, les chercheurs sont en capacité de dire que ces particules s’accumulent dans l’organisme. Ils en retrouvent ainsi dans les poumons, le foie, les reins et même le cerveau (National Geographic). Or, leur présence dans ces organes peut entraîner des inflammations chroniques.
En outre, nous connaissons déjà les conséquences de certaines de ces substances, comme les phtalates et le bisphénol A (BPA). Effectivement, ce sont des perturbateurs endocriniens. Malheureusement, cette contamination concerne aussi bien les bouteilles en verre que les bouteilles en plastique.
Mais comme il faut bien boire, nous vous conseillons de vous en tenir à l’eau du robinet. Certes, elle contient aussi des microplastiques. Mais selon les chercheurs du Trinity College de Dublin, l’eau du robinet offrirait une barrière naturelle contre la dégradation des plastiques en microplastiques.
En effet, les minéraux et oligo-éléments qu’elle contient auraient la capacité d’enrober les particules de plastique pour empêcher leur fragmentation.
