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Un professeur alerte sur cette nouvelle menace qui se répand chez les élèves des collèges et lycées

Une révolution influence la capacité de nos jeunes à penser, à écrire… Une mutation qui menace les élèves, des collèges aux lycées.

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Dans les collèges ou les lycées, une révolution est en train de transformer le rapport des élèves à l’écriture. Ce n’est ni un nouveau programme, ni une réforme ministérielle. C’est une habitude qui s’installe, alimentée par la technologie. En effet, les jeunes délèguent de plus en plus leurs devoirs, sans faire des efforts.

Une menace dans les collèges et lycées

Le professeur Alain Bentolila, linguiste et spécialiste de l’illettrisme, tire la sonnette d’alarme dans une interview accordée à La Libre. Selon lui, des collégiens renoncent déjà à écrire par eux-mêmes. La raison ? Ils sont devenus dépendants à l’intelligence artificielle, cet outil qui exécute les durs labeurs à leur place.

Les élèves copient ce que ChatGPT propose, persuadés qu’ils ne feront jamais aussi bien. « N’écrivez plus, ne créez plus ! Recopiez ! Vous ferez de toute façon moins bien ! » Cette idée s’infiltre dans les écoles, regrette le professeur. Elle efface ce plaisir d’apprendre et le goût de l’effort que nous avons eus d’antan.

Dans les lycées et les collèges, l’acte d’écrire devient ainsi un véritable défi. La feuille blanche effraie alors que le clavier rassure. L’IA devient ainsi un refuge pour des élèves déjà fragilisés par un système scolaire parfois trop rapide pour eux.

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Ils doutent de leur niveau et ne font plus d’efforts

La tentation de se tourner vers une intelligence artificielle est forte, surtout pour ceux qui doutent de leur niveau. Une étude de YPulse, rapportée par L’Internaute, le confirme. Les jeunes de 13 à 17 ans utilisent massivement les chatbots pour leurs devoirs. Résultat ? Moins de réflexion personnelle, moins de dialogue intérieur, donc moins d’apprentissages réels.

Le linguiste redoute alors un basculement profond de l’éducation. L’élève, habitué à obtenir des réponses immédiates, perdrait en fait le goût de chercher, de douter, de se tromper. Tout ce qui, pourtant, forge l’intelligence et l’autonomie.

Une perte de confiance sur les bancs des collèges et des lycées

Le mal est plus profond que ce que vous auriez pu imaginer. Dans les collèges, l’usage de l’intelligence artificielle révèle surtout un manque de confiance. En effet, de plus en plus d’élèves pensent ne pas être à la hauteur.

L’INJEP évoque une culpabilité grandissante chez certains jeunes. Comme le précise L’Internaute, nos jeunes sont honteux de ne pas bien écrire ou de ne pas trouver les bons mots.

C’est ainsi qu’ils délèguent. Ils recopient. Et ils s’éloignent, sans s’en rendre compte, d’une compétence plus importante à forger. Ils passent à côté de leur capacité à formuler une idée, à structurer une pensée et à exprimer un ressenti. Ce glissement vers la facilité menace un pilier de l’éducation. Celle d’apprendre à penser par soi-même.

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Dans La Libre, Alain Bentolila va plus loin. Il voit aussi dans cette tendance une forme d’abdication : « L’idée même d’une écriture singulière, en quête d’originalité, est bafouée par ChatGPT. […] ChatGPT est notre ennemi juré. »

Faut-il l’interdire dans les collèges ?

La réponse ne se trouve pas dans une interdiction, mais dans un accompagnement. Les enseignants ont leur rôle à jouer dans cette mutation. C’est à eux de redonner du sens à l’écriture. Montrer que chaque élève peut produire un texte riche et personnel, même s’il est imparfait.

L’enjeu dépasse donc la simple rédaction d’un devoir. Il s’agit de préserver une trace, de cultiver une pensée unique, de résister à la dilution dans les données. Comme le rappelle Bentolila, « la lecture et de l’écriture » font de nous « des êtres à nuls autres pareils. »

Les collèges doivent alors rester des lieux d’apprentissage, mais aussi de construction de soi. Si l’IA peut parfois aider, elle ne doit jamais se substituer à l’élève.

Sources : La Libre, L’Internaute

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