Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Dès que le sujet des impôts tombe sur la table, la complexité prime souvent. De nombreux contribuables ignorent énormément de subtilités fiscales et méconnaissent le fonctionnement de la déclaration de revenus. Il faut dire que la fiscalité évolue selon les décisions des gouvernements successifs.
Prenons l’exemple de la flat tax, comme le font nos confrères de MoneyVox. Ce prélèvement forfaitaire unique (PFU) change la fiscalité française depuis son introduction en 2018. Si Emmanuel Macron a décidé de le mettre en place, c’est pour simplifier l’imposition des placements financiers. Comment ? En appliquant un taux unique de 30 %. Mais cette simplification n’est pas avantageuse pour tout le monde.
Impôts : les revenus qui entrent en compte pour la flat tax
La flat tax s’applique automatiquement à la plupart des revenus de placements financiers perçus en 2024, sauf les produits d’épargne réglementée (Livret A, LEP, LDDS, Livret Jeune). De ce fait, vous devez déclarer les dividendes sur les comptes-titres, les intérêts de parts sociales ou encore les plus-values de cession de valeurs mobilières.
Par défaut, depuis 2018, le système des impôts soumet automatiquement ces revenus à la flat tax. Cependant, et c’est très important, les contribuables peuvent choisir une imposition selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Dans les faits, cette imposition fonctionne de la même manière que pour les salaires. Mais ce choix n’est pas automatique. Ainsi, il faut cocher la case 2OP lors de la déclaration d’impôts.
Pourquoi renoncer à la flat tax ?
C’est un choix que vous devez mûrement réfléchir. Mais, pour certains contribuables, c’est la meilleure solution pour faire des économies. Nos confrères de MoneyVox citent notamment les foyers non imposables ou faiblement imposés.
Effectivement, opter pour le barème progressif peut permettre de réduire, voire d’annuler, l’impôt sur les revenus du capital. En effet, la flat tax impose un taux fixe de 12,8 % d’impôt sur le revenu, même pour ceux qui ne paient normalement pas d’impôt sur leurs autres revenus.
En cochant la case 2OP, ces ménages peuvent bénéficier d’une exonération ou d’une imposition réduite, en fonction de leur tranche marginale d’imposition. Si nous en parlons aujourd’hui, c’est parce que c’est la saison fiscale. Depuis le 10 avril dernier, vous pouvez déclarer vos revenus.
Or, cette subtilité échappe encore à certains ménages. Ils paient alors plus d’impôts sans le savoir. Par exemple, en 2019, seuls 881 000 foyers avaient opté pour le barème progressif. Pourtant, plus de 8 millions auraient pu en bénéficier et économiser en moyenne 50 euros d’impôts.
Comment choisir la meilleure option ?
Il est possible de simuler les deux options lors de la déclaration en ligne : sans cocher la case 2OP puis en la cochant, afin de comparer l’estimation de l’impôt net que vous affiche l’administration. Ce test permet de retenir l’option la plus favorable avant validation définitive.
Et puisque nous parlons de la flat tax, sachez que les parlementaires réfléchissent à revoir son taux. En effet, il pourrait augmenter à 33 % dès 2025, voire 37,2 % pour les contribuables les plus riches.
En attendant cette possible évolution, concentrez-vous sur votre déclaration d’impôts actuelle. Faites le bon choix pour réaliser des économies. Ne vous en tenez pas forcément aux automatismes de l’administration.
Source : MoneyVox