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Cette case peut doubler le montant de certains impôts : ne l’oubliez pas dans votre déclaration de revenus

Des milliers de Français payent plus d’impôts que nécessaire parce qu’ils n’ont pas prêté attention à ce détail sur leur déclaration.

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Avec l’automatisation croissante des démarches fiscales, beaucoup pensent que tout est déjà réglé pour eux. Mais c’est là que le bât blesse : le fisc n’est pas infaillible, et une case mal cochée ou ignorée peut alourdir vos impôts sans que vous vous en rendiez compte.

Parmi les nombreuses cases à vérifier, il en est une qui mérite une attention particulière : la case 2CK. Cette petite case, souvent méconnue, peut pourtant avoir un impact direct sur votre portefeuille.

Un oubli qui coûte cher

En France, depuis la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé « flat tax », en 2018, les revenus de capitaux mobiliers, comme les intérêts de votre livret bancaire ou les dividendes de vos actions se trouvent taxés à un taux fixe de 30 %, dont 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux.

C’est votre banque ou votre établissement financier qui effectue directement ce prélèvement avant que l’argent n’arrive sur votre compte.

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Mais attention ! Bien que cette retenue à la source soit automatique, vous devez impérativement la déclarer en remplissant la case 2CK de votre déclaration d’impôts. Sans cette mention, le fisc pourrait considérer ces revenus comme non taxés… et vous imposer une seconde fois !

Par exemple, imaginons que vous ayez touché 1 000 euros d’intérêts sur un placement. Votre banque a déjà prélevé 128 euros d’impôt sur le revenu (12,8 %). Si vous n’avez pas coché correctement la case 2CK, le fisc pourrait considérer ces 1 000 euros comme un revenu imposable supplémentaire. Et vous imposer à nouveau dessus selon votre tranche marginale d’imposition.

Mais alors, comment s’assurer que tout est en ordre ?

La bonne nouvelle, c’est que la case 2CK de votre déclaration d’impôts est généralement préremplie par l’administration fiscale. Notamment grâce aux informations transmises par votre banque ou votre courtier.

Mais « généralement » ne veut pas dire « toujours ». Les erreurs arrivent, et elles peuvent coûter cher.

Pour éviter tout problème, la première chose à faire est de vérifier par vous-même. Assurez-vous que la case 2CK contient bien le montant exact de l’impôt prélevé à la source sur vos revenus de placements. Ce montant figure normalement sur les relevés annuels que vous recevez de votre banque, souvent appelés « Imprimé Fiscal Unique » (IFU).

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Prenez le temps de comparer ces chiffres avec ceux indiqués dans votre déclaration. Si vous constatez une anomalie, il suffit de corriger directement dans la case 2CK. Pas de panique. La déclaration en ligne, accessible sur le site impots.gouv.fr, est conçue pour permettre ces ajustements facilement.

Une fois la correction faite, le fisc tiendra compte de cet impôt déjà payé et ajustera votre imposition en conséquence. Cela peut vous éviter de payer des centaines, voire des milliers d’euros en trop, selon l’ampleur de vos revenus financiers.

Impôt : qui est concerné par la case 2CK sur la déclaration ?

Cette case de votre déclaration d’impôts ne concerne pas tous les contribuables, comme le précise le ministère de l’Économie et des Finances. La case 2CK s’adresse surtout à tous ceux qui perçoivent des revenus soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU).

Si vous touchez des dividendes (versements variables sur actions ou parts sociales), des intérêts (comme ceux des obligations, comptes à terme ou dépôts bancaires), ou encore des plus-values lors de la vente de titres financiers imposables, ces gains entrent dans le champ du PFU.

Elle concerne aussi l’assurance-vie, tout comme les Plans Épargne Logement (PEL) et les Comptes Épargne Logement (CEL). À moins qu’ils ne bénéficient d’une exonération spécifique.

Mais attention, certains placements en sont exclus. C’est le cas des livrets réglementés, comme le Livret A, le LEP, le Livret Jeune ou le LDDS, qui restent totalement exonérés d’impôt. Les anciens PEL et CEL ouverts avant 2018 (et âgés de moins de 12 ans pour les PEL) échappent aussi à la flat tax.

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