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Terminé pour cette célèbre enseigne de supermarchés : elle annonce la fermeture de ses magasins

C'est un coup pour les salariés et les clients de ces magasins : faute de repreneurs, ils fermeront définitivement leurs portes.

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1 800 emplois sont en danger. 1 800 personnes qui ignorent de quoi demain sera fait. C’est la conséquence de la fermeture de sept magasins, preuve, encore une fois, des difficultés que rencontre le secteur de la grande distribution.

Le groupe Louis Delhaize vient d’annoncer la nouvelle. Il possède les hypermarchés Cora en Belgique. D’ici début 2026, sept points de vente fermeront définitivement leurs portes. Cette décision est la conséquence des difficultés que doit affronter le modèle de l’hypermarché alors que les habitudes des consommateurs évoluent.

Des magasins ferment après de nombreux défis

Les hypermarchés Cora, autrefois symboles de la grande distribution, n’ont cessé de perdre en rentabilité au cours des dix dernières années. En Belgique, l’enseigne ne comptait plus que sept magasins situés à Bruxelles, Liège, dans le Luxembourg belge et le Hainaut.

Ces points de vente affrontent difficilement une triple pression : la baisse du pouvoir d’achat des ménages, l’essor du commerce en ligne et la concurrence des enseignes étrangères comme Lidl et Aldi, aux marges plus agressives.

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Les magasins n’ont pourtant pas baissé les bras. Cora a tenté de différentes façons de surmonter la crise : via des recapitalisations, la modernisation et la réduction des surfaces, notamment. Mais les pertes d’exploitation des magasins étaient encore trop importantes.

Des conséquences sociales

Vous vous en doutez, cette fermeture des magasins aura des conséquences pour les fidèles clients, d’une part. Ils ne pourront plus faire leurs courses dans ces immenses points de vente. Mais, d’autre part, c’est une vague de licenciement collectif qui s’annonce. Une vague qui concerne 1 779 collaborateurs, comme nous l’annonce RTL.be.

Pierre-Yves Jeholet, ministre wallon de l’Emploi, qualifie cette décision de choc majeur, avec une répercussion sociale énorme. Il s’engage à mettre en place une cellule avec le Forem pour accompagner les travailleurs dans leur reconversion professionnelle. Sur X, anciennement Twitter, il leur fait savoir qu’il ne les abandonne pas. 

« Mes pensées vont vers le personnel, dont je mesure pleinement le désarroi, l’inquiétude et la détresse qui doivent les animer. Je suis et resterai à leurs côtés, tout le temps que durera cette épreuve. »

Des discussions entre syndicats et direction sont prévues pour établir un calendrier précis et négocier les conditions de départ. En parallèle, certains magasins restent ouverts dans l’espoir d’un éventuel rachat avant fin décembre 2025. Toutefois, les chances d’une reprise semblent minces, selon les syndicats.

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Pour Olivier Haller, CEO de Cora Belux, cette solution était la seule. « Les perspectives financières pour 2025 et 2026 ne permettaient pas d’aller plus loin, car la perte nette aurait alors frisé les 90 millions d’euros sur ces deux années. Or, nous voulions éviter à tout prix un scénario catastrophe de type faillite. »

Un avenir incertain pour le groupe Louis Delhaize

La fermeture des magasins Cora en Belgique s’inscrit dans une stratégie globale de désengagement du groupe Louis Delhaize. En 2023, le groupe avait déjà vendu ses hypermarchés Cora et ses supermarchés Match en France à Carrefour, ainsi que ses magasins au Luxembourg à Leclerc (vrt.be).

Désormais, Louis Delhaize semble miser sur la valorisation immobilière des sites Cora. La vente des murs pourrait permettre la transformation des hypermarchés en surfaces commerciales plus petites. Des surfaces capables de mieux s’adapter aux nouvelles tendances du marché.

Une chose est sûre, c’est tout un système qui change. En effet, ce ne sont pas simplement des magasins qui ferment, ce sont des hypermarchés. Il s’agit donc de grands magasins de détail qui combinent énormément de produits alimentaires et non alimentaires. Les surfaces dépassent souvent les 2 500 m² et se trouvent généralement en périphérie des grandes villes.

En vogue pendant des années, les hypermarchés ont désormais du mal à trouver leur public. En attendant, les salariés concernés par les fermetures subissent les conséquences de la crise.

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