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Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, 42 agglomérations françaises, dont Paris et Lyon, ont mis en place des restrictions de circulation. Cependant, un récent amendement pourrait changer la donne pour tous les automobilistes de ces deux grandes villes.
Un amendement surprise
C’est un tournant inattendu pour les automobilistes français. Alors que la loi Climat et Résilience de 2021 prévoyait l’instauration des ZFE dans toutes les villes de plus de 150 000 habitants d’ici 2025, le gouvernement envisage désormais de limiter cette obligation aux seules Paris et Lyon.
Cette décision fait suite à une volonté de la droite et du Rassemblement national de supprimer purement et simplement les ZFE via le projet de loi de simplification. Le gouvernement, souhaitant conserver un dispositif qui a fait ses preuves dans la lutte contre la pollution de l’air, a donc déposé un amendement pour rétablir une version modifiée des ZFE.
Cette mesure vise à maintenir une obligation minimale pour les agglomérations parisienne et lyonnaise, tout en laissant la main aux élus locaux pour les autres villes.
Automobilistes parisiens et lyonnais : que risquez-vous vraiment ?
Si vous circulez dans l’une de ces deux villes, préparez-vous à devoir jouer le jeu des restrictions. Contrairement aux autres Français, les automobilistes parisiens et lyonnais devront continuer à respecter les vignettes Crit’Air et les interdictions progressives des véhicules les plus anciens.
Concrètement, cela signifie qu’en 2025, les véhicules diesel immatriculés avant 2011 (Crit’Air 4 et 5) et les essences d’avant 2006 (Crit’Air 3) seront définitivement bannis. Les contrôles, déjà fréquents, devraient se renforcer.
À Paris, les amendes pour non-respect de la ZFE atteignent déjà 68 € pour les voitures. Pour les poids lourds, elle s’élève à 135 €.
Pour les ménages modestes, la note pourrait être salée. Certes, des aides à la conversion existent. Mais elles ne couvrent pas toujours le coût d’un véhicule récent.
En effet, pour beaucoup d’automobilistes, le calcul ne passe pas. Une électrique coûte cher, et les transports en commun ne répondent pas toujours aux besoins, notamment en banlieue.
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Heureusement, 2025 reste une « année pédagogique » à Paris, sans sanctions immédiates. Une bouffée d’oxygène temporaire pour les conducteurs avant que les contrôles ne se durcissent.
Quelles solutions pour les automobilistes concernés ?
Si vous faites partie des automobilistes concernés par ces restrictions, pas de panique. Des solutions existent. L’option la plus évidente est de remplacer son véhicule Crit’Air 3 par un modèle moins polluant. Les aides à l’achat, comme la prime à la conversion, peuvent en effet alléger le coût de cette transition.
À Paris, par exemple, le dispositif « Métropole Roule Propre » propose jusqu’à 6 000 euros pour acheter un véhicule électrique ou hybride. À Lyon, des subventions similaires existent. Le meilleur ? Elles sont cumulables avec le bonus écologique national de 2 000 euros – voire 4 000 pour les plus modestes.
Autre option : le covoiturage. Des plateformes comme BlaBlaCar s’avèrent être de bonnes options. Pour les trajets du quotidien, les vélos électriques ou les transports en commun restent des alternatives à étudier.
Enfin, pour les automobilistes qui ne peuvent vraiment pas se passer de leur voiture, il reste la possibilité de demander une dérogation (pour raisons médicales ou professionnelles) ou d’opter pour une location longue durée, moins engageante qu’un achat.