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Nous continuons de le répéter sur Nuit France : une enseigne a beau être populaire, elle n’échappe pas nécessairement aux conséquences de la crise. Les Français l’imaginent à l’abri de problèmes financiers, alors qu’elles peuvent se battre pour survivre.
C’est le cas de l’enseigne dont nous parlons aujourd’hui. Certes, elle n’a pas la popularité d’Action. Pour la troisième fois, Action est l’enseigne préférée des Français en 2025. Pour autant, grâce à des prix attractifs, elle semble survivre à la crise économique. Pourtant, elle vient d’annoncer la suppression de 302 postes.
Une enseigne dans la tourmente ?
Gifi traverse une période difficile. Pour se remettre, elle doit se défaire de onze magasins existants dans onze villes françaises. Le groupe, qui existe depuis 1981, doit agir pour survivre, alors que la crise économique n’épargne personne.
Les villes où les magasins Gifi vont disparaître sont les suivantes : Thiais, Stains, Lyon, Pontault-Combault, Toulouse, Neuville-en-Ferrain, Saint-Claude, Saverne, La Ferté-Macé, Tonnerre et Besançon Valentin.
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Évidemment, cette décision entraîne de lourdes conséquences. Gifi doit se défaire de 302 personnes, 116 dans les magasins qui ferment et 186 au siège de Villeneuve-sur-Lot (Capital).
Ne pensez pas, cependant, que 2025 marque la fin de Gifi. Au contraire, l’enseigne veut se battre grâce à un plan de transformation. Le président, Philippe Brochart, est confiant.
« Nous croyons au renouveau de GiFi (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2024), qui est une marque incontournable du discount en France, avec une forte notoriété sur un marché du discount en croissance (+ 8 % par an). Gifi possède de nombreux leviers pour se réinventer ».
Un plan ambitieux dans un contexte économique difficile
Pour faire face à ces défis, GiFi compte sur ce plan de transformation pour rétablir sa rentabilité. Ce plan inclut une refonte de l’offre produit, une politique de prix plus agressive, ainsi que des améliorations dans la gestion des stocks et la logistique.
L’objectif est de mieux répondre aux attentes des clients et de rester compétitif face à des concurrents comme Action. Ce dernier est le leader, l’enseigne préférée des Français. Gifi sait que, si elle veut lui faire de l’ombre, elle doit répondre aux attentes des consommateurs.
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Elle compte pour cela sur son image de marque. Comme le souligne son dirigeant, le chiffre d’affaires en 2024 (1,2 milliard d’euros) prouve que l’enseigne est toujours une référence. Les résultats de ce plan de transformation devraient être visibles d’ici la fin de l’année 2025.
Une enseigne qui a encore du potentiel
D’un point de vue économique, la situation est rassurante. En effet, les banques créancières ont finalement accepté d’effacer une partie des dettes de 470 millions d’euros de Gifi. Une décision qui, en contrepartie, demande à Philippe Ginestet de déposer en garantie « 270 millions d’euros issus de sa holding de contrôle (groupe Philippe Ginestet), après des ventes d’actifs et de parts de sociétés » (selon Capital, qui cite La Lettre).
L’enseigne a donc la confiance des banques, à condition qu’elle remonte la pente avec son plan de restructuration. Les fidèles clients de Gifi qui vivent dans les villes où les magasins ferment peuvent évidemment être déçus.
Mais ils peuvent aussi être soulagés, puisque l’enseigne n’a pas dit son dernier mot et ne disparaît pas pour de bon.
