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Le permis de conduire va évoluer : l’Europe veut changer de nombreuses règles

L'UE travaille pour faire évoluer le permis de conduire. Quelles seront les conséquences pour les automobilistes ?

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Le Parlement européen et le Conseil viennent de conclure un accord préliminaire pour réformer en profondeur les règles du permis de conduire dans l’Union européenne. Si elle n’est pas encore adoptée, cette initiative pourrait être à l’origine de changements notables pour renforcer la sécurité routière.

Bien sûr, cela n’est pas sans conséquence pour les automobilistes. Certains accueillent ces possibles évolutions avec enthousiasme, tandis que d’autres craignent une stigmatisation de certains conducteurs. Mais l’UE veut harmoniser les règles entre les États membres et réussir son objectif ambitieux. En effet, elle souhaite ne plus compter aucun mort sur les routes d’ici 2050.

Bientôt un permis de conduire sur nos téléphones ?

Aujourd’hui, les automobilistes ne peuvent pas prendre la route sans leur permis de conduire. En cas de contrôle, ils doivent pouvoir le présenter aux forces de l’ordre. En 2025, le format en papier rose est encore valide. Mais d’ici 2030, il sera possible de présenter une version numérique, disponible sur l’application European Digital Identity Wallet.

Nos confrères de Capital le soulignent, ce permis de conduire numérique aura la même valeur juridique que le document physique. Les États membres disposeront d’un délai de cinq ans après l’entrée en vigueur des nouvelles règles pour mettre en place ce système.

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Le but d’une version numérique est de simplifier les démarches et la gestion administrative. Le permis de conduire sera valide pendant quinze ans (voitures et motos) et cinq ans (poids lourds et autobus). Les automobilistes pourront assurer le renouvellement en ligne.

Un examen médical pour obtenir le permis de conduire ?

Cette première mesure inquiète déjà les automobilistes seniors qui ne sont pas à l’aise avec les nouvelles technologies. Heureusement, il sera évidemment toujours possible de présenter un permis de conduire physique. En revanche, une autre évolution leur fait peur.

En effet, la délivrance du permis sera conditionnée à un contrôle médical ou à une auto-évaluation des capacités physiques et mentales. Les États membres auront la liberté d’adopter l’une ou l’autre méthode.

L’examen médical testera la vue et les fonctions cardiovasculaires des automobilistes, entre autres. L’auto-évaluation, de son côté, sera un simple formulaire à remplir pour le renouvellement du permis de conduire.

Ce sont des premières mesures qui devraient en accueillir d’autres concernant les seniors. En effet, plusieurs pays européens ont déjà des règles très strictes les concernant. Ce n’est pas le cas de la France à l’heure actuelle.

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Alors que les débats à ce sujet s’enflamment depuis des années, l’UE n’oublie pas que ce sont bien les jeunes conducteurs qui commettent le plus d’accidents.

Revoir la période probatoire en Europe

Actuellement, la période probatoire des jeunes conducteurs varie selon les pays. En France, elle est de trois ans (réduite à deux ans en cas de conduite accompagnée). À partir de 2030, une période uniforme d’au moins deux ans verra le jour dans tous les États membres.

Pendant cette période, les automobilistes qui conduisent sous l’influence de produits illicites ou d’alcool recevront des sanctions plus lourdes. Ce sera en effet la politique de tolérance zéro qui s’appliquera.

En outre, les contrevenants perdront leur permis de conduire si leur comportement entraîne un accident grave dans un autre pays européen.

En 2024, près de 19 800 personnes ont perdu la vie dans des accidents routiers au sein de l’UE. Si certains pays comme la Suède affichent des résultats exemplaires (20 décès par million d’habitants), d’autres comme la Bulgarie restent en queue de classement avec 74 décès par million (Le Monde).

Source : Capital 

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