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Les négociations commerciales entre industriels et distributeurs, clôturées le 1ᵉʳ mars 2025, ont été particulièrement tendues cette année. Les distributeurs, comme les supermarchés, ont insisté pour maintenir des prix bas dans l’espoir de séduire des consommateurs aux budgets de plus en plus serrés. Face à eux, les industriels, confrontés à une flambée des coûts de production, ont défendu des hausses de tarifs indispensables à leur survie.
Résultat ? Alors que certains produits bénéficient de légères baisses de prix, d’autres continuent leur envolée dans les rayons des supermarchés. Impactant ainsi directement le pouvoir d’achat des ménages.
Les produits les plus touchés par les hausses de prix dans les supermarchés
Trois produits se trouvent particulièrement touchés par ces hausses de prix. Il s’agit du chocolat, du café ainsi que du jus d’orange. Depuis 2022, la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui assurent 60 % de la production mondiale du cacao, subissent des conditions climatiques difficiles.
Ces conditions ont eu des conséquences catastrophiques sur les récoltes de cacao, avec des impacts cumulés sur la production mondiale. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande était jusqu’à présent compensé par les stocks existants.
Mais après trois années consécutives de déficit, les marchés financiers se sont affolés. Entraînant ainsi une hausse des prix des tablettes de chocolat, des pâtes à tartiner et des confiseries dans les supermarchés.
Même constat pour le café : cette matière première est, elle aussi, devenue plus rare et, par conséquent, plus chère. À savoir que ce sont le Brésil et le Vietnam qui sont les principaux producteurs mondiaux du café. Pourtant, ces pays connaissent des conditions climatiques défavorables qui réduisent l’offre.
La situation est d’autant plus critique, car contrairement à la baisse de l’offre, la demande des consommateurs, elle, ne cesse d’augmenter.
Enfin, le jus d’orange n’échappe pas à cette hausse drastique des prix liée aux conditions climatiques. Le Brésil et la Floride, deux des plus grands bassins de production d’oranges, subissent une sécheresse persistante. Des conditions catastrophiques qui ont entraîné une chute drastique des récoltes. Les experts prévoient ainsi une hausse des prix des bouteilles de jus d’orange pouvant atteindre 15 à 20 % dans les supermarchés.
Les autres produits concernés par la hausse des prix
La viande, les charcuteries et les produits laitiers ne sont pas non plus épargnés par la hausse des prix dans les supermarchés. Le prix du bœuf et du porc pourrait encore progresser de 5 à 8 %. Notamment à cause de la hausse des coûts de l’alimentation animale ainsi que des normes environnementales de plus en plus strictes.
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Les mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’élevage entraînent en effet des coûts supplémentaires. Face aux difficultés économiques, certains éleveurs font même le choix de diminuer leurs cheptels. Ce qui limite l’offre et fait grimper les prix en conséquence. Tout naturellement, les produits laitiers comme les yaourts, fromages et laits verront aussi leur prix augmenter dans les supermarchés.
Heureusement, certains produits voient leurs prix légèrement baisser grâce à un rééquilibrage du marché et une amélioration de la production. Il s’agit notamment des pâtes et des farines, des produits d’hygiène et d’entretien ainsi que de l’huile d’olive.