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Les retraités devront-ils financer l’armée ? Cette proposition qui ne va pas plaire aux Français

L'État va-t-il compter sur un nouvel effort des retraités pour financer les dépenses militaires ? Quelles sont les perspectives ?

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Et si les retraités étaient une solution pour financer l’effort militaire ? Cela ne vous échappe pas, la situation géopolitique mondiale est plus tendue que jamais. Les États-Unis retirent progressivement leur soutien militaire à l’Ukraine, obligeant de ce fait l’Union européenne à redoubler d’efforts pour soutenir le pays face à l’invasion russe. 

Un tel effort ne peut évidemment pas s’envisager sans augmenter considérablement les dépenses militaires. Mais Emmanuel Macron l’a dit plusieurs fois, l’argent magique n’existe pas. Le financement de cette stratégie se heurte donc à une réalité économique. C’est pourquoi, depuis quelques jours, les pistes du gouvernement se retrouvent dans les médias et ne font pas toujours l’unanimité. 

La sécurité avant tout ?

De Donald Trump à la baisse des pensions pour les retraités, il n’y a qu’un pas. Cela ne vous aura pas échappé, le retour du Président dans les couloirs de la Maison Blanche préoccupe l’Union européenne.

Le second mandat du Président milliardaire commence effectivement avec une réduction drastique du soutien militaire à l’Ukraine. Une décision qui conduit à la création de ReArm Europe, un plan pour renforcer la défense européenne (avec une enveloppe de 800 milliards d’euros).

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Ce programme vise notamment à moderniser les capacités militaires des États membres et à coordonner les investissements dans des technologies stratégiques (drones, systèmes antimissiles, etc.).

Mais où trouver de tels fonds ? En France, l’objectif d’Emmanuel Macron est de porter les dépenses militaires à 3,5 % du PIB. Comme nous le signale Le Grand Continuent, cela représente plus de 40 milliards d’euros de dépenses supplémentaires par an. Et c’est justement en parlant de ce financement que les retraités peuvent avoir le rôle à jouer. Comment ?

Financer la défense de l’Europe grâce aux retraités ?

Le rôle à jouer des retraités est déjà la source de différends politiques En effet, Gilbert Cette, président du Conseil d’orientation des retraites (COR) faisait une déclaration surprenante. « L’entrée progressive, plus ou moins explicite, dans une économie de guerre rendra secondaires sinon dérisoires les débats actuels sur l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

Une déclaration qui soulève deux débats. D’abord, un éventuel report de l’âge légal (au-delà de 64 ans, donc). Ensuite, une baisse des pensions pour financer les dépenses militaires. Alors que la récente réforme d’Emmanuel Macron est encore sous le feu des critiques, cette prise de parole suit le même chemin.

Comme le signale Capital, la CGT n’a pas tardé à dénoncer ces propos. En effet, Sophie Binet (secrétaire générale de la confédération) affirme qu’il est inacceptable de toujours demander « aux mêmes » de supporter les efforts financiers. 

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Auprès de nos confrères, certains retraités estiment malgré tout qu’il est de leur devoir de participer. C’est par exemple le cas de Bernard qui pense aux générations futures. “Je veux que mes petits-enfants soient protégés.

Les options du gouvernement

Les pensions des retraités ne sont pas les seules options vers lesquelles peut se tourner le gouvernement. Emmanuel Macron réfléchit actuellement à plusieurs pistes qui lui permettraient de récolter les fonds nécessaires. 

Il envisage sérieusement de se servir dans l’épargne privée des Français. Par exemple, l’État pourrait détourner une partie des fonds du Livret A pour ce financement. Sinon, une piste serait la création d’un autre produit d’épargne similaire.

Cependant, l’idée ne fait pas l’unanimité. D’après Capital, un sondage Odoxa indique que 58 % des Français refusent cette approche. Ils ne veulent pas que leur épargne permette de financer la défense nationale.

Une idée qui mettrait de côté l’épargne et les retraités est celle d’acteurs privés qui investiraient dans la défense. C’est la piste d’Éric Lombard, ministre de l’Économie. Selon Public Sénat, les fonds d’investissement et les assureurs auraient leur rôle à jouer.

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