Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Le système français poursuit sa mutation vers un monde dématérialisé. La carte Vitale, telle que nous la connaissons, existe depuis 1998 (en Bretagne, avant une généralisation en 1999). Depuis 2007, elle fait apparaître la photographie d’identité du titulaire.
Cette carte Vitale est évidemment précieuse. En effet, elle contient toutes les informations administratives pour la prise en charge des soins. Elle est donc indispensable pour justifier les droits aux remboursements de soins. Son invention permettait, en son temps, de faciliter le processus de facturation. En 2025, le système évolue à nouveau. Pour le meilleur ?
Carte Vitale : une évolution intéressante
Vous le savez, le gouvernement souhaite simplifier les interactions avec l’administration et moderniser les outils à disposition des citoyens. Cela passe, notamment, par une dématérialisation progressive de certains services, mais aussi d’objets, comme la carte Vitale aujourd’hui.
En effet, depuis le début de l’année, nous assistons au déploiement progressif de la carte Vitale dématérialisée. Elle est disponible via une application et permet d’accéder à nos droits en matière d’assurance maladie. Sur notre téléphone, nous pouvons ainsi suivre nos remboursements et effectuer des démarches administratives.
À voir Cette arnaque bien rodée et redoutable à la Carte vitale fait rage : comment la repérer
Le 11 mars dernier, sur X (anciennement Twitter), le conseiller d’Emmanuel Macron s’en félicitait. Guillaume Rozier (@GuillaumeRozier) écrivait les mots suivants : « Dès aujourd’hui, si vous disposez d’une identité dématérialisée avec France Identité, vous pouvez aussi dématérialiser votre carte Vitale« .
Une généralisation après un test concluant
Avant le déploiement total, cette nouvelle approche de la Carte Vitale était testée dans 23 départements. Le gouvernement juge cette expérimentation satisfaisante, notamment en termes de sécurité et d’ergonomie.
Ce système repose sur l’identité numérique sécurisée, introduite avec la Carte nationale d’identité électronique (CNIe). Pour activer la carte Vitale numérique, il suffit de télécharger l’application « Carte Vitale ». Ensuite, il faut suivre un processus d’identification incluant la vérification via la CNIe ou un autre document officiel.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) veille à ce que cette évolution respecte les droits des usagers. Alors, elle doit faire taire certaines idées reçues. En effet, vous pouvez entendre que la version numérique contient des données médicales sensibles.
Mais c’est faux. Elle se limite effectivement aux informations nécessaires pour les remboursements et la gestion administrative. Les utilisateurs peuvent également consulter leurs « reçus de dépenses de soins » via l’application.
Une nouvelle obligation pour les Français ?
Les phobiques des nouvelles technologies (et ceux qui ne sont pas à l’aise avec les outils numériques) peuvent voir d’un mauvais œil ce changement de taille. Qu’ils ne s’inquiètent pas, il s’agit effectivement d’une évolution facultative.
Les Français pourront ainsi continuer à utiliser leur carte Vitale physique ou des feuilles de soins papier si nécessaire. Cette flexibilité vise à éviter toute exclusion numérique.
Notons malgré tout que, pour le gouvernement, cette évolution est importante pour limiter les fraudes. En effet, en adossant cette dernière à l’identité numérique sécurisée, il espère limiter les risques d’usurpation et améliorer le contrôle des prestations sociales.
Selon l’Assurance maladie, les Français qui le veulent pourront se servir de cette carte Vitale en ligne au plus tard à la fin de l’année 2025. C’est un nouveau pas en avant pour une dématérialisation totale. Après le permis de conduire, la carte d’identité et la carte verte digitale pour les conducteurs, la carte Vitale suit le même chemin.
