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En France, les automobilistes apprennent, en parallèle des règles, qu’un non-respect de celles-ci entraîne des conséquences. En plus de perdre des points sur leur permis de conduire (selon l’infraction), ils s’exposent à des amendes plus ou moins importantes.
Mais s’il y a bien un pays qui souhaite réformer son règlement pour réduire au maximum le nombre de morts sur les routes, c’est l’Espagne. Certaines des innovations de nos voisins parviennent d’ailleurs à se faire une place en France, comme les lignes rouges continues ou les dents du dragon. Aujourd’hui, derrière les Pyrénées, le système espagnol révolutionne la gestion des amendes.
Un nouveau dispositif pour les automobilistes
La Direction générale du trafic espagnole (DGT) a mis en place un système appelé multa exprés (amende express). Son objectif est de réduire considérablement les délais de notification des infractions routières.
L’évolution est très notable. Le précédent système permettait aux automobilistes de recevoir leurs procès-verbaux par courrier postal dans un délai moyen de 52 jours. L’Espagne entend revoir largement ce délai à la baisse.
Elle propose ainsi aux automobilistes inscrits de recevoir ces procès-verbaux sous format dématérialisé. Le nouveau délai maximum est donc de seulement 48 heures. Une différence de taille pour les conducteurs qui ne respectent pas les règles. Presque aussitôt, ils doivent assumer les conséquences.
Comment fonctionne ce nouveau système ?
Pour profiter de ces nouveaux délais, les automobilistes doivent s’inscrire sur le site du Département de la circulation électronique (DEV). Lors de leur inscription, ils choisissent leur mode de notification préféré : une alerte par e-mail ou par SMS.
À partir de cette inscription, ils recevront toutes leurs contraventions sous format dématérialisé. L’Espagne entend ainsi évoluer avec son temps. Non seulement cette mesure s’inscrit dans une logique environnementale, mais elle permet aussi d’améliorer l’efficacité administrative.
Les automobilistes français, sans doute, aimeraient qu’un tel système traverse la frontière. En France, lorsqu’un radar enregistre une infraction, il faut attendre entre 30 et 45 jours avant de recevoir l’avis de contravention pour excès de vitesse.
Certes, les automobilistes peuvent désormais recevoir une contravention par e-mail, à condition d’enregistrer leur adresse électronique dans le système d’immatriculation des véhicules (SIV) de France Titres.
En revanche, il existe encore des différences notables avec le nouveau système espagnol. En France, l’envoi par voie postale est maintenu en parallèle de la notification électronique. De plus, le délai de réception reste significativement plus long qu’en Espagne.
Un système qui pourrait se généraliser
Les objectifs du système espagnol sont multiples. Bien évidemment, le but premier est de réduire les délais. Mais ce dispositif permet également de renforcer l’efficacité administrative. En supprimant l’envoi postal, la DGT optimise ses ressources et réduit les coûts.
Ces délais plus courts pourraient également avoir un effet psychologique sur les automobilistes. Les autorités espagnoles espèrent en effet que cela les incitera à respecter davantage les règles de circulation.
Si le succès est au rendez-vous, d’autres pays, comme la France, pourraient s’inspirer de ce modèle. L’Espagne modernise ainsi un système devenu obsolète. Dans une société où tout va plus vite, pourquoi faudrait-il attendre plus d’un mois avant de recevoir une amende ?
