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Cela fait quelques petites semaines que les retraités touchent une pension de base plus importante de 2,2 % par rapport à 2024. Cette mise à jour annuelle est indispensable afin de protéger leur pouvoir d’achat. Elle est effectivement automatique, comme l’indique le Code de la Sécurité sociale.
Pour autant, certains retraités risquent d’avoir une mauvaise surprise au mois de mars. En effet, la mise à jour du taux de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) va venir impacter le montant de leur pension. Pour certains, une bonne nouvelle sera au rendez-vous. Pour d’autres, en revanche, ce sont des pertes qui les attendent.
Retraite : une taxe qui évolue chaque année
La Contribution Sociale Généralisée (CSG) est un impôt qui participe au financement de la protection sociale en France. Elle s’applique à divers revenus, comme les salaires, les allocations chômage et les revenus du patrimoine. Les retraités ne sont pas en reste, puisque les pensions sont des revenus imposables.
Pour eux, le taux de la CSG dépend du revenu fiscal de référence (RFR) de l’année N-2. En 2025, afin de coller avec la conjoncture économique actuelle, les seuils pour l’imposition augmentent de 4,8 %. Quatre taux sont possibles selon votre situation.
0 % : exonération pour les revenus inférieurs à 12 817 € par an (personne seule).
3,8 % : taux réduit pour les revenus compris entre 12 817 € et 16 410 €.
6,6 % : taux médian pour les revenus entre 16 410 € et 26 004 €.
8,3 % : taux normal pour les revenus supérieurs à 26 004 €.
Une mise à jour rétroactive pour les retraités
L’ajustement des taux de CSG sera effectif en mars 2025, mais tiendra compte des deux premiers mois de l’année. Deux situations, alors, sont susceptibles de faire évoluer le montant de la pension. Si le retraité change pour une tranche d’imposition plus basse, sa pension augmente et il profite d’un remboursement pour les deux premiers mois de l’année.
À voir 30 % des retraités menacés par une baisse de leur pension, les concernés
En revanche, si la tranche change vers une imposition plus lourde, l’administration opte pour une régularisation. En mars, le retraité perd alors l’équivalent du restant à payer pour janvier et pour février.
Ainsi, les retraités dont le RFR reste stable ou diminue pourraient voir leur pension nette légèrement augmenter grâce à un taux réduit. En revanche, ceux dont les revenus ont augmenté subiront une baisse nette due au relèvement du taux.
Pourquoi ces ajustements sont-ils importants ?
La CSG joue un rôle important dans le financement de branches comme la maladie (Cnam), la vieillesse (Fonds de solidarité vieillesse) et l’autonomie (CNSA). Pour assurer la pérennité du système, cette mise à jour annuelle est précieuse.
En effet, la modulation des taux selon le RFR vise à répartir équitablement l’effort fiscal entre les contribuables. Les nouveaux seuils de 2025 permettent également d’éviter que certains retraités modestes ne basculent dans une tranche supérieure uniquement en raison de l’inflation.
Pour prendre de l’avance et ne pas se retrouver avec une mauvaise surprise, consultez votre revenu fiscal de référence pour l’année 2023. Pour des milliers de retraités, l’année 2025 devrait malgré tout être un bon cru. En effet, après la revalorisation de janvier, la pension pourra encore augmenter avec cette mise à jour.
