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Le répit sera-t-il seulement pour cette année ? Alors que les Français peuvent enfin souffler après des hausses vertigineuses de l’électricité, une réforme arrive. À en croire les informations de l’UFC-Que Choisir, la facture d’électricité risque d’augmenter en France. Elle n’épargnerait ni les ménages ni les petites entreprises. Tous les détails.
Une autre réforme de l’électricité
L’électricité a connu une baisse moyenne de 14 % en France cette année, mais l’avenir reste incertain. En effet, l’Hexagone va bientôt mettre en place un dispositif qui va remplacer l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), nous explique l’UFC-Que Choisir. Cette réforme permettrait à EDF de proposer à ses concurrents un quart de sa production nucléaire, à un tarif régulé.
Bien entendu, c’est l’État qui en fixe le tarif. Il est de 42 euros le mégawattheure. Le prix n’a pas changé depuis 2011. Mais au 31 décembre 2025, ce dispositif va disparaître. Ce sera ensuite le post-ARENH qui prendra le relais dès l’année 2026.
L’UFC-Que Choisir s’oppose fermement à ce programme. Et comme à chaque fois, l’association a ses raisons. « Si cette réforme avait été appliquée dès 2025, le coût d’approvisionnement servant à fixer les tarifs réglementés aurait grimpé à 117,29 €/MWh. », explique l’organisme.
Par rapport au prix actuel de l’électricité, qui est de 81,37 €/MWh, la hausse aurait été de 44 %, détaille l’UFC-Que Choisir.
Elle va coûter cher à l’EDF
Comment expliquer cette hausse ? Tout simplement parce que le système ne va pas beaucoup rapporter. La Commission de la régulation de l’énergie estime que les coûts de production devrait atteindre 60 euros par MWh. Quant à EDF, le compte s’élèverait à 70 euros.
Inévitablement, ce changement va influencer le tarif réglementé de vente de l’électricité ou le TRVE. Ainsi, 25 millions de foyers et plus d’un million de petites entreprises vont en payer le prix cher.
« Cette réforme, négociée en catimini entre le gouvernement et EDF, va mécaniquement entraîner une hausse massive des tarifs de l’électricité, au détriment des consommateurs. » regrette notamment l’UFC-Que Choisir.
L’UFC-Que Choisir craint une hausse vertigineuse
Il faut savoir que le prix cette énergie ne dépend pas du coût réel de production en France. En effet, elle évolue en fonction des prix instables et souvent élevés du marché.
L’UFC-Que Choisir ne dément pas. Pour elle, cette décision politique va « faire payer aux Français au prix fort, comme s’il fallait intégralement l’acheter sur les marchés internationaux ». Pourtant, la production se passe en France pour des coûts plus bas.
« Le gouvernement promet une redistribution aux ménages d’une partie des profits d’EDF, mais en réalité, elle sera très limitée. », reconnaît néanmoins l’association des consommateurs.
Malgré cette promesse, l’impact sera inévitable. Car elle ne touchera qu’une poignée de la consommation des ménages. La taxation, de son côté, sera insuffisante pour atténuer la hausse des prix de l’électricité.
L’UFC-Que Choisir a fait ses petits calculs. Le post-ARENH va gratter le portefeuille des ménages, et pas qu’un peu. L’augmentation estimée ? De 19 % pour les foyers français. Un foyer moyen devra ainsi payer jusqu’à 250 euros de plus par an.
La situation serait plus dramatique pour les foyers qui se chauffent à l’électricité. Pire encore pour les passoires thermiques !
Source : UFC-Que Choisir (25 février 2025)
