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Ces derniers mois sont positifs pour les retraités du secteur privé affiliés à l’Agirc-Arrco. Après une première revalorisation de la pension complémentaire en novembre 2024 (+ 1,6 %), ils profitent de la revalorisation des pensions de base depuis février (+ 2,2 %).
Cependant, malgré ces hausses bienvenues en ces temps de crise, certains Français risquent de constater une baisse de leur pension nette en mars 2025. Une mauvaise nouvelle, surtout lorsque nous ne nous y attendons pas. C’est pour cela que nous vous proposons de vous y préparer dès maintenant. Mais, pour commencer, expliquons comment cette situation s’exprime et pourquoi.
Pourquoi certains retraités noteront une baisse de leur pension ?
La diminution potentielle des pensions nettes s’explique par les prélèvements sociaux. Ces derniers prélèvent une partie de votre pension brute tous les mois. Parmi ces prélèvements, nous retrouvons la Contribution Sociale Généralisée (CSG). C’est cette contribution qui nous intéresse.
En effet, le taux de prélèvement de la CSG varie d’un retraité à un autre. Ce prélèvement évolue selon votre revenu fiscal de référence (RFR) de l’année N-2. Si votre RFR augmente et vous fait passer dans une tranche supérieure, le taux de CSG qui s’applique à votre pension peut également augmenter.
Quatre taux existent. Le premier est de 0 %, pour les retraités précaires. Pour les pensions modestes, il est de 3,8 %. Le pourcentage monte à 6,6 % pour les revenus intermédiaires et atteint enfin 8,3 % pour les revenus plus importants.
Ainsi, même si votre pension brute augmente grâce aux revalorisations annuelles, une hausse du taux de prélèvements sociaux peut entraîner une diminution du montant net que vous touchez.
Un ajustement annuel des prélèvements sociaux en mars
Chaque début d’année, les caisses de retraite mettent à jour les taux de prélèvements sociaux en fonction des données fiscales. Cependant, cette actualisation ne s’applique pas immédiatement. Elle n’apparaît donc pas sur les pensions de janvier et de février.
En mars 2025, les retraités constateront donc une régularisation. Si le taux de CSG augmente, vous subirez un rattrapage pour les mois de janvier et de février. De quoi réduire de manière plus importante encore votre pension pour ce mois. En revanche, si le taux baisse, vous recevez un remboursement.
Enfin, à partir d’avril 2025, seuls les prélèvements sociaux dus pour le mois en cours s’appliqueront. Le mois de mars revêt donc une grande importance pour les retraités. Certains ne s’attendent pas, effectivement, à voir disparaître une partie de leur pension.
À voir 30 % des retraités menacés par une baisse de leur pension, les concernés
Vous pouvez éviter une mauvaise surprise
Pour les retraités, l’essentiel est donc d’anticiper ces possibles variations. Alors, nous les invitons à consulter leur RFR. Pour cela, il faut vérifier l’avis d’imposition 2023, qui se base sur les revenus de 2022. C’est le document officiel qui permet de connaître votre taux.
Le fonctionnement de l’évolution du taux peut surprendre. En effet, pourquoi le gouvernement se base-t-il sur les revenus de l’année N-2 pour calculer les taux ? Cela complique la compréhension des retraités concernant la pension qu’ils touchent.
Pour le gouvernement, l’explication réside notamment dans une simplification administrative. Cela évite d’opérer des ajustements constants en cours d’année. En outre, cela permet aux retraités de profiter d’un effet de lissage. Autrement dit, le taux change uniquement si les revenus dépassent le seuil pendant deux années consécutives, comme le souligne Lassuranceretraite.fr.