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Imaginez un monde dans lequel vous recevez un coup de pouce de 150 euros par mois pour faire vos courses. Une aide qui, en ces temps d’inflation, soulagerait des millions de Français. Ce monde qui semble loin peut malgré tout devenir réel.
En effet, il s’agit d’une initiative que portent les députés écologistes. Le point positif de ce versement de 150 euros est qu’il s’émancipe de vos revenus. Ce serait donc une avancée sociale historique en France. Un bouleversement qui changerait le quotidien des Français. Mais est-ce justement un projet trop ambitieux ?
La Sécurité sociale de l’alimentation : une aide qui fait débat
La proposition repose sur la création d’une Sécurité sociale de l’alimentation, un dispositif qui s’inspire des principes fondateurs de la Sécurité sociale classique. L’objectif est d’assurer un accès équitable à une alimentation saine et durable pour tous les citoyens. Le tout, sans oublier de soutenir les producteurs locaux.
Pour les députés, ce système reposerait sur trois piliers. Le premier est celui de l’universalité, puisque l’ensemble des Français pourraient bénéficier de l’aide. Les députés mettent de côté un quelconque plafond de revenus.
Le financement de l’aide serait solidaire. Autrement dit, ce dispositif obtiendrait un financement par des cotisations sociales. Pour que le projet soit pérenne, une participation collective est de ce fait indispensable. Enfin, les bénéficiaires de l’aide pourront se rendre dans des établissements agréés. Ces derniers proposeront des produits locaux et de qualité.
Pour les députés, c’est une aide indispensable en 2025. Comme nous l’indiquent nos confrères de Capital, ils souhaitent favoriser une alimentation plus saine. Et pour cause, l’aide souhaite réduire les dépenses liées aux maladies chroniques causées par la malbouffe.
Cependant, le site du Sénat nous apprend que le coût estimé est de 120 milliards d’euros par an. De quoi interroger d’autres députés qui doutent de sa faisabilité économique.
Le chèque alimentaire toujours en phase de test
En parallèle du débat national, certaines régions expérimentent déjà des dispositifs similaires. Nos lecteurs sur Nuit France le savent, nous faisons référence, par exemple, au chèque alimentaire. Ce n’est pas la première fois que nous en parlons. Et pour cause, le gouvernement teste ce dispositif en Seine-Saint-Denis depuis 2024.
Cependant, cette aide ne concerne pas tous les Français. En effet, seuls les foyers les plus modestes peuvent en profiter. Comme le souligne solidarités.gouv, le chèque est accessible aux bénéficiaires du RSA, de l’APL ou encore aux étudiants boursiers et aux retraités qui touchent l’Aspa.
Cette phase de test doit permettre de savoir si un tel projet doit se développer partout en France. Or, les premiers retours sont positifs. En effet, les bénéficiaires rapportent une amélioration de leur accès à des produits alimentaires de qualité.
L’importance d’une alimentation durable et équitable
En plus des aides directes, le gouvernement poursuit également ses efforts dans le cadre du Programme national pour l’alimentation (PNA). Ce programme vise à soutenir des projets locaux qui favorisent une alimentation durable et accessible à tous.
Ce programme profite d’une enveloppe de 2,8 millions d’euros (pour 2024-2025). Il permet donc de financer l’émergence de nouveaux projets alimentaires territoriaux (PAT). Ce n’est pas tout, puisqu’il aide à financer le développement d’actions pour sensibiliser les populations vulnérables.
Pour mieux manger, et donc limiter les risques de tomber malades, ces aides et ces financements sont précieux. Le gouvernement ne doit pas les oublier. Car là où il perd de l’argent, il peut en gagner ailleurs. C’est d’ailleurs sur ce point qu’insistent les députés de gauche. Avec une meilleure alimentation, les hôpitaux soigneront moins de malades.