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Les automobilistes qui souhaitent acheter un véhicule ne doivent pas établir leur budget en se fixant uniquement sur le prix de vente. En effet, des frais annexes s’ajoutent. Il faut alors les prendre en compte pour se projeter correctement.
Parmi ces frais, nous trouvons notamment l’immatriculation, l’assurance, l’entretien, mais aussi les taxes qui peuvent les concerner. À ce sujet, à partir du 1ᵉʳ mars 2025, une taxe que les conducteurs connaissent se renforce. Cette évolution marquera le début d’un durcissement plus durable qui s’étalera dans le temps.
Les automobilistes face au renforcement d’une taxe
Aujourd’hui, nous souhaitons vous parler du malus écologique. Ce dernier existe depuis janvier 2008. Son instauration fait suite au Grenelle de l’Environnement (2007) afin de répondre aux enjeux climatiques et environnementaux. Puisque les automobilistes figurent dans la liste des citoyens qui polluent le plus, il est indispensable d’agir pour limiter cette pollution.
De ce fait, cette taxe vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone). Elle incite les automobilistes à se tourner vers des véhicules moins polluants. Comment ? En pénalisant les véhicules qui émettent un niveau de CO2 trop élevé.
Sachez que ce malus s’applique lors de la première immatriculation du véhicule neuf. Au prix de vente, il faut donc ajouter le montant de la taxe. Or, attendez-vous à des durcissements.
Les automobilistes face à un durcissement des règles
Le 6 février dernier, le Sénat adoptait une mesure du projet de loi de finances pour l’année à venir. La mesure indique que le montant du malus écologique doit évoluer à la hausse selon les émissions de dioxyde de carbone.
En plus de la hausse du montant maximal du malus écologique (de 60 000 euros à 70 000 euros), les seuils d’émission baissent. En effet, actuellement, un véhicule doit émettre moins de 118 g/km de CO2. Dès le mois de mars, ce seuil baisse à 113 g/km.
Ce durcissement des règles, s’il pénalise les automobilistes, n’est pas une surprise. La France doit effectivement respecter les engagements européens en matière de climat. Or, à l’heure où nous écrivons ces lignes, les résultats sont mitigés.
La France s’engage à diviser par six ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, en se basant sur les résultats de 1990. Or, en 2024, les émissions françaises étaient toujours supérieures aux trajectoires prévues pour atteindre la neutralité carbone. Le gouvernement vise donc les automobilistes. Il faut dire que le secteur des transports représente environ 30 % des émissions totales, selon bca.fr.
À voir Lourde amende pour les automobilistes qui n’ont pas ces objets obligatoires en mars
Un durcissement progressif jusqu’en 2027
Ce durcissement des règles pour l’année 2025 n’est qu’une première étape. En effet, la France veut faire office de bon élève aux yeux de l’UE. Alors, en 2026, le plafond passera à 80 000 euros pour les véhicules qui dépassent 191 g/km. Enfin, en 2027, il atteindra 90 000 euros au-delà de 189 g/km.
Nous pouvons aujourd’hui nous poser une question. Ce malus écologique est-il efficace ? Les automobilistes se tournent-ils vers des véhicules moins polluants depuis sa mise en place ?
À en croire les informations de lafinancepourtous.com, il permet, depuis sa mise en place, de réduire les émissions moyennes des voitures neuves. Pour autant, il ne permet pas d’atteindre les objectifs de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC).
Le but est de réduire les émissions du parc neuf à 28 %. La baisse, à l’heure actuelle, est de 14 % (source : Quentin Perrier, chercheur en économie sur le climat).
En outre, nous pouvons noter que les véhicules neufs sont moins polluants. Les automobilistes polluent donc moins. Cependant, l’impact sur les émissions totales reste limité. Et pour cause, le renouvellement du parc automobile dans sa globalité est lent.