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Ce février 2025 marque un tournant pour les retraités français. Une augmentation des pensions vient alléger un peu le quotidien, mais un autre ajustement pourrait bien en annuler les effets pour certains. Entre soulagement et déception, voici ce qui change concrètement.
Enfin le versement de la retraite revalorisée
Ce mois de février, c’est une bonne nouvelle pour tous les retraités qui attendaient avec impatience la revalorisation de leur pension. Après une proposition initiale de gel, le Gouvernement a finalement décidé d’augmenter de 2,2 % les pensions de base dès janvier 2025.
Ce n’est pas une somme faramineuse, mais elle arrive tout de même à soulager. Par exemple, un retraité touchant 1 200 euros par mois verra sa pension augmenter de 18,5 euros. Un autre à 2 400 euros bénéficiera d’un gain de 26,4 euros.
Les fonctionnaires, eux, ont déjà touché cette revalorisation sur leur pension de janvier. Un autre versement arrive ce 7 février et représente l’ajustement pour les autres catégories de retraités. Bien sûr, cette somme ne sera pas disponible immédiatement, car il faudra attendre quelques jours pour que la banque traite le versement. En général, cela prend entre 24 et 72 heures.
Les seuils de prélèvement changent
Le montant de la CSG appliqué à chaque pension dépend du revenu fiscal de référence (RFR). En 2025, les seuils de revenus augmentent de 4,8 %, conformément à l’inflation, comme l’a expliqué impots.gouv.fr.
Pour une personne seule avec une part fiscale, le taux réduit de 3,8 % s’applique si son revenu annuel ne dépasse pas 12 817 euros. Au-delà de 16 755 euros, elle passe au taux intermédiaire de 6,6 %. Si son revenu atteint 26 004 euros, elle doit s’acquitter d’un taux plein de 8,3 %.
Pour un couple ayant deux parts fiscales, ces seuils sont plus élevés. De 19 661 euros pour le taux réduit, 25 703 euros pour le taux intermédiaire et 39 886 euros pour le taux plein.
La mauvaise surprise pour les retraités
Malheureusement, tout le monde ne profitera pas pleinement de cette revalorisation. Concrètement, cela signifie que certains retraités risquent de se retrouver dans une tranche de CSG plus élevée. En effet, les retraités qui ont vu leurs revenus augmenter en 2023 risquent de voir leur pension nette réduite.
Comme l’a expliqué Comment ça marché, un retraité ayant un RFR de 16 755 euros pourrait passer d’un taux de 3,8 % à 6,6 %. Et pour certains, cela signifie donc que l’augmentation de leur pension sera en grande partie ou totalement absorbée par la hausse de la CSG.
Au final, le mois de février 2025 apporte des changements contrastés pour les retraités. D’un côté, la revalorisation des retraites est un petit allègement, mais de l’autre, l’augmentation de la CSG pourrait réduire les gains pour certains.
Un mécanisme de lissage est en place
Rassurez-vous, il existe un mécanisme de « lissage » qui permet d’atténuer cette hausse de la CSG. Si vos revenus n’ont augmenté que sur une année, votre taux de CSG ne changera pas immédiatement.
Ce n’est qu’après deux années consécutives d’augmentation des revenus que le nouveau taux sera appliqué. Un petit soulagement pour les retraités qui, autrement, se retrouveraient avec une pension nette plus faible.
Et ce n’est pas tout. Seulement une partie de la CSG peut être déduite de vos revenus imposables. Cela va donc alléger un peu la pression fiscale.
