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Beaucoup pensent qu’une fois à la retraite, les obligations fiscales s’allègent. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas. Entre l’impôt sur le revenu, la CSG et les taxes locales, les retraités restent bien concernés par la fiscalité.
En 2025, de nouveaux plafonds viennent modifier les conditions d’exonération de l’une des taxes qui pèsent sur les retraités. Qui peut en bénéficier ? Quels sont les seuils à ne pas dépasser ? Décryptage.
Les retraités face à une fiscalité toujours plus lourde
Contrairement aux idées reçues, la pension de retraite reste soumise à l’impôt sur le revenu, tout comme un salaire. Le montant imposé dépend des ressources et du quotient familial. Même avec des revenus en baisse, certains retraités continuent de soutenir un impôt significatif.
Mais ce n’est pas tout. La Contribution sociale généralisée (CSG) s’applique également aux retraites. Son taux varie selon les revenus : plus ils sont élevés, plus la CSG grimpe. Et cela impacte directement le montant net perçu chaque mois.
Enfin, la taxe foncière constitue une charge supplémentaire pour ceux qui sont propriétaires. Son montant a explosé ces dernières années : +7,1 % en 2023, +3,9 % en 2024 et encore une hausse de 1,3 % en 2025.
Selon nos confrères du Journal du Net, la taxe foncière a bondi de 1 034 euros en 2023 à 1 088 euros en moyenne cette année.
Des retraités exonérés cette année
Chaque propriétaire d’un bien immobilier au 1ᵉʳ janvier doit s’acquitter de la taxe foncière. Que le bien soit une maison, un appartement ou même un terrain. Toutefois, certains retraités bénéficient d’une exonération ou d’un allègement sous conditions.
Les retraités âgés de 65 à 75 ans peuvent prétendre à une réduction de 100 euros sur leur taxe foncière. Pour cela, il faut occuper le logement en tant que résidence principale et avoir un revenu fiscal de référence inférieur au plafond fixé.
En 2025, ce plafond est de 12 704 euros pour une part fiscale, avec une majoration de 3 393 euros par demi-part supplémentaire. « Ainsi, pour un couple de retraités représentant deux parts fiscales, le plafond s’établit à 19 490 euros », explique le Journal du Net.
Les plus de 75 ans peuvent y échapper totalement sur leur résidence principale. Mais il faut qu’ils ne dépassent les plafonds de revenus mentionnés. Les titulaires de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ou de l’Allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) profitent également de cette exonération. Et ce, sans condition de ressources.
Attention, cette exonération ne concerne pas la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Elle reste due même si la taxe foncière est annulée.
Des exonérations refusées, pourquoi ?
Même avec toutes les conditions remplies, l’administration fiscale peut refuser l’exonération, selon les explications de Cap Retraite. Cela peut arriver dans quelques cas particuliers :
Si le logement est loué. Un senior résidant en EHPAD, mais louant son ancien domicile ne peut pas bénéficier de l’exonération.
Si le bien est en indivision. En effet, lorsque plusieurs personnes possèdent un logement, l’exonération ne s’applique qu’à la part du ou des retraités éligibles.
Enfin, si le logement est vacant. L’exonération ne fonctionne que si le propriétaire occupe personnellement son bien.
Ces restrictions expliquent pourquoi certains retraités pensent être éligibles, mais voient leur demande rejetée.
