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Fin 2024, Intermarché affichait son ambition de renforcer sa position sur le marché de la distribution. Le groupe annonçait avoir pour ambition de viser une part de 40 % (contre 35,3 % précédemment), à l’horizon 2026. Toutefois, l’entreprise fait face à des vents contraires.
Intermarché est un acteur majeur du secteur de la grande distribution. Or, cela ne vous échappe pas, ce secteur rencontre des difficultés. La crise économique livre encore ses conséquences. Alors, des magasins ferment, faute de fonds nécessaires pour survivre, ou en tant que dommages collatéraux d’une stratégie de restructuration.
Les tensions autour de la taxe sur les grandes entreprises
Il y a quelques mois, les grandes enseignes, de Leclerc à Intermarché, exprimaient leur mécontentement concernant la politique de Michel Barnier. En effet, avant sa censure, l’ancien Premier ministre souhaitait mettre en place une taxe pour viser les profits des grandes entreprises.
L’homme politique défendait son idée en appelant à un effort de participation au redressement collectif. Thierry Cotillard, le directeur général du groupement Les Mousquetaires (Intermarché), ne mâchait pas ses mots à ce sujet.
En effet, il soulignait que les marges des entreprises dans la grande distribution étaient faibles (autour de 2 %). En outre, il ajoutait que ces mêmes entreprises doivent déjà assumer 90 taxes différentes. Alors, l’arrivée de cette taxation exceptionnelle aurait des répercussions sur les consommateurs. Pourquoi ? Car les prix augmenteraient. Sans parler, en outre, des suppressions de postes.
Malgré cette colère, le gouvernement de François Bayrou ne veut pas mettre de côté cette taxation exceptionnelle. Elle apparaît effectivement dans le budget du Premier ministre pour 2025.
Fermetures de magasins : un impact social significatif
Les tensions fiscales s’accompagnent d’une restructuration du réseau d’Intermarché. Or, cette stratégie inclut la fermeture définitive de plusieurs magasins. Cela illustre la fragilité économique du secteur, malgré son rôle clé pour les consommateurs.
Deux magasins opérant sous la bannière Intermark, partenaire d’Intermarché, viennent d’annoncer leur fermeture sur l’île de la Réunion. Les points de vente qui se trouvent à Saint-Pierre et au Tampon cesseront leurs activités, faute de repreneur, malgré des efforts considérables pour relancer leur activité.
Cette décision, effective depuis le 25 janvier 2025, laisse plusieurs salariés sans emploi. En outre, elle plonge les habitants dans une situation délicate.
Les défis de la crise économique pour Intermarché
Si vous nous lisez sur Nuit France, vous savez que des exemples similaires ne manquent pas. Les fermetures de magasins s’enchaînent. Même lorsque les enseignes semblent traverser la crise sans encombre, des stratégies peuvent les obliger à se défaire de certains points de vente.
Ces stratégies, à ce titre, s’inscrivent dans une tendance plus large. Intermarché, à l’instar d’Auchan ou d’autres enseignes, doit s’adapter aux nouveaux défis économiques. Entre la concurrence, la hausse des coûts et la pression fiscale, elles doivent faire des choix.
Les consommateurs et les salariés sont les premiers impactés par ces changements, tandis que les enseignes cherchent à préserver leur compétitivité dans un environnement de plus en plus contraignant. Le défi pour Intermarché et ses concurrents sera de trouver un équilibre entre rentabilité économique, maintien de l’emploi et accessibilité des prix pour leurs clients.