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Une réforme discrète mais aux conséquences lourdes se prépare dans le paysage énergétique français. Près de 15 millions de consommateurs, soit un Français sur trois, risquent de voir leur facture d’électricité s’alourdir s’ils n’adaptent pas leurs habitudes de consommation. Une nouvelle mesure, prévue pour mi-2025, pourrait bouleverser le quotidien de nombreux foyers qui la néglige.
Une réforme sur l’électricité
Le système des heures creuses et pleines repose sur un principe simple. C’est d’encourager les ménages à consommer pendant des périodes où la demande est plus faible, en offrant des tarifs réduits.
Actuellement, ces plages horaires permettent des économies significatives, jusqu’à 30 % par rapport aux tarifs standards. En contrepartie, les heures pleines coûtent près de 10 % de plus que les offres classiques.
Aujourd’hui, 60 % des contrats proposent une période unique d’heures creuses, souvent nocturne, sur huit heures consécutives, comme de 23h à 7h. Les 40 % restants bénéficient de deux créneaux distincts, par exemple de 12h à 14h et de minuit à 6h. Ce système, bien rodé, a permis à des millions de foyers de réaliser des économies substantielles.
Mais pour la CRE (Commission de régulation de l’énergie), ce modèle n’est plus adapté aux enjeux énergétiques actuels. Avec l’essor des énergies renouvelables, notamment solaires, il devient crucial de repenser la consommation.
L’essor de l’énergie solaire entre en jeu
Pourquoi cette réforme maintenant ? La France connaît un développement rapide de l’énergie photovoltaïque. En été et au printemps, les panneaux solaires produisent un surplus d’électricité pendant la journée. Pourtant, cette énergie reste souvent sous-utilisée.
Plutôt que d’investir massivement dans des batteries de stockage coûteuses, la CRE souhaite ainsi inciter les ménages à consommer directement ce surplus.
La solution ? Moduler les heures creuses selon les saisons. Entre novembre et mars, les heures creuses resteront principalement nocturnes, entre 20h et 6h. Mais dès avril, elles basculeront en partie sur la journée, notamment entre 11h et 17h, tout en conservant une plage réduite de 2h à 6h la nuit.
Quels impacts sur la facture d’électricité
Cette réforme implique un changement profond des habitudes de consommation. Les ménages habitués à programmer leurs appareils énergivores la nuit devront désormais repenser leurs horaires en fonction des nouvelles plages horaires, notamment en été. S’ils gèrent bien cette transition, elle va leur permettre de conserver des économies intéressantes en électricité.
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En revanche, en négligeant les nouvelles plages horaires, ils risquent de voir leur facture augmenter. En consommant pendant les heures pleines, les foyers pourraient payer significativement plus cher leur électricité. C’est pourquoi il est essentiel d’anticiper ces changements dès maintenant.
Les fournisseurs, tels qu’EDF, Engie ou TotalEnergies, communiqueront dans le mois à venir les détails des nouvelles plages horaires pour chaque contrat.
Comment s’y préparer ?
Pour éviter toute mauvaise surprise, adoptez dès à présent quelques réflexes. Si vos équipements ne sont pas programmables, envisagez d’investir dans des modèles adaptés. Ces appareils permettent de différer leur fonctionnement pour correspondre aux heures creuses, ce qui vous aidera à optimiser votre électricité.
Pensez également à surveiller votre consommation globale grâce aux outils fournis par votre fournisseur ou via des applications dédiées. Certaines d’entre elles proposent des simulations qui vous permettent de visualiser l’impact des nouvelles plages horaires sur votre facture.
Enfin, informez-vous régulièrement sur l’avancée de la réforme. Enedis et la CRE mettent en place des campagnes pour guider les consommateurs. Mais en même temps, il est crucial de rester proactif et d’anticiper les changements à venir.
