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Les yaourts occupent une place centrale dans l’alimentation des Français. Pour terminer un repas, ils trouvent logiquement leur place. C’est une note sucrée indispensable pour certaines personnes. Quand elles les choisissent aux supermarchés, elles lisent et font confiance aux packagings. Mais attention, l’UFC-Que Choisir les met en garde.
En effet, ces packagings peuvent, parfois, ne pas être rigoureusement exacts. Or, derrière des stratégies de vente évidentes se trouve un manque de transparence que déplore l’association. Cette dernière veut mettre en avant les pratiques commerciales douteuses. Elle souhaite informer les Français afin qu’ils ne se fassent plus avoir. Aujourd’hui, c’est donc un yaourt qui est au centre des critiques.
UFC-Que Choisir : kéfir ou pas kéfir ?
Depuis des millénaires, le kéfir rencontre un grand succès du fait de ses propriétés bénéfiques pour la santé. Il s’agit d’un lait fermenté qui est riche en bactéries et en levures probiotiques. Alors, en consommer permet de favoriser la santé intestinale. Tous les consommateurs de kévir vous le diront, c’est efficace.
Contrairement aux yaourts classiques, le kéfir authentique s’élabore à partir de grains spécifiques, qui lui confèrent ses qualités uniques. Cependant, selon l’UFC-Que Choisir, de nombreux produits étiquetés comme « kéfir » dans les grandes surfaces n’utilisent pas ces grains essentiels.
À la place, ils se contentent de bactéries lactiques ordinaires. Mais les marques savent que l’appellation kéfir est bien plus vendeuse. C’est justement ce que déplorent les experts de l’UFC-Que Choisir.
Un produit souvent plus cher, mais pas toujours authentique
L’enquête de l’UFC-Que Choisir met en lumière une pratique trompeuse : ces « kéfirs » de supermarché sont souvent vendus à des prix élevés, parfois 7 euros le litre, soit jusqu’à trois fois le prix d’un yaourt classique. Pourtant, leur composition les rapproche davantage de produits beaucoup moins coûteux, comme le lait ribot ou le leben.
L’UFC-Que Choisir qualifie cette situation de stratégie marketing abusive. En effet, elle pointe un écart entre le prix et la véritable valeur nutritionnelle du produit, alors que ce dernier ne se justifie aucunement.
Les fabricants, de leur côté, avancent des arguments pratiques pour justifier leurs choix. Par exemple, Kerguillet, une entreprise bretonne interrogée par l’UFC-Que Choisir, s’explique : « Travailler avec des souches bien précises permet d’obtenir un résultat plus stable. Plus facile à gérer sur le plan du risque microbiologique ».
Danone, de son côté, met en avant la volonté de limiter la production d’alcool, une caractéristique naturelle du kéfir authentique. En effet, comme les kombuchas et kéfirs de fruits, le kéfir de lait contient de petites quantités d’éthanol. Cette spécificité, bien que naturelle, peut se voir comme un inconvénient par certains consommateurs.
Comment faire le bon choix ?
L’UFC-Que Choisir appelle les autorités à encadrer davantage l’utilisation du terme « kéfir » pour éviter les dérives marketing. En attendant, les consommateurs peuvent eux-mêmes prendre certaines précautions pour ne pas se faire avoir.
Pour commencer, il vaut mieux ne pas se fier uniquement aux packagings. En effet, l’association conseille de privilégier la lecture des étiquettes. Tournez-vous surtout vers les références avec des listes d’ingrédients courtes. Recherchez, enfin, la mention explicite de grains de kéfir.
En adoptant ces réflexes, il est possible de profiter des bienfaits réels du kéfir tout en évitant de céder aux pièges des stratégies commerciales abusives. Et nous pouvons remercier l’UFC-Que Choisir pour cette mise en garde.
Source : UFC-Que Choisir