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L’année 2024 continue de couper des têtes. Nombreuses sont les entreprises qui, à cause de la crise, se retrouvent dans une situation financière désastreuse. Si certaines s’en sortent grâce à des redressements judiciaires, pour d’autres, c’est la liquidation qui s’impose. À ce sujet, les enseignes qui proposent des meubles traversent une période trouble.
Entre la perte du pouvoir d’achat des consommateurs et la concurrence des ventes en ligne, elles sont nombreuses à noter une baisse importante des chiffres d’affaires. Après Habitat ou encore Ela Home, une enseigne française traverse une période très difficile. Mais va-t-elle, comme d’autres avant elle, réussir à se sauver ?
Les Français boudent les achats de meubles
Dans un contexte économique difficile, l’entreprise française de mobilier Gautier rejoint la liste impressionnante des victimes de la conjoncture actuelle. Les difficultés de la marque ne sont pas nouvelles. En effet, elle se retrouvait devant le tribunal l’été dernier.
Or, depuis son placement en redressement judiciaire en 2023, Gautier peine à surmonter ses problèmes financiers. Une situation incertaine qui suscite l’inquiétude des employés et des observateurs. Malgré les efforts entrepris, la santé économique de l’entreprise continue de se dégrader.
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Les salariés notent bien une baisse d’intérêt dans l’achat de meubles. Ce n’est pas tant que les Français n’ont plus envie. C’est surtout qu’ils ont moins de fonds pour se faire plaisir.
Une conjoncture économique défavorable
Les origines de ces difficultés financières sont multiples. Le premier facteur vient donc, évidemment, d’un ralentissement global de l’économie. L’inflation n’aide aucunement les meubles à se vendre plus facilement. Bien au contraire.
D’autant plus que les coûts des matières premières augmentent depuis trois ans. Or, cette augmentation se retrouve évidemment sur le prix des meubles.
Le président de l’entreprise, David Soulard, soulignait récemment que la crise immobilière et les contraintes budgétaires des ménages pèsent lourdement sur les performances de Gautier. Ces défis sont d’autant plus marqués à l’international, où l’activité représentait près de 20 % du chiffre d’affaires en 2023, soit environ 110 millions d’euros.
Mais l’enseigne qui propose des meubles de qualité ne veut pas abandonner. Alors, elle adopte depuis quelques mois un plan de transformation. Le but est, pour commencer, de réduire le catalogue de produits. Cela permet de ne pas produire pour rien avec des meubles qui ne se vendent pas, ou mal.
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Pour se sauver, l’entreprise doit prendre une décision difficile, celle de supprimer environ 50 postes sur les 750 salariés. Dans un communiqué, l’entreprise précise qu’elle tient à accompagner les concernés dans cette épreuve.
Un avenir incertain pour une marque qui n’en est pas à sa première crise
Cette situation n’est pas inédite pour Gautier, qui a déjà surmonté des crises par le passé. Par exemple, en 1985, l’entreprise avait été placée en liquidation judiciaire avant d’être reprise par le groupe Séribo.
Quoi qu’il en soit, les prochains mois seront déterminants pour Gautier. L’histoire peut-elle se répéter, avec un nouveau sauvetage en vue ? Si les efforts actuels n’aboutissent pas, l’entreprise pourrait rejoindre la longue liste des enseignes emblématiques que la crise emporte.
Les amateurs de beaux meubles espèrent, évidemment, une fin heureuse pour l’entreprise. Puisqu’elle est française, ils souhaitent qu’elle se sorte de cette crise et qu’elle prouve qu’elle est littéralement l’incarnation d’un Phénix. Certes, elle s’abîme. Pour autant, elle ne meurt pas.