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Et si l’avenir de l’énergie était français, et pas chinois ? C’est du moins ce qu’ambitionne l’Automotive Cells Company (ACC). L’entreprise, fondée par Stellantis, TotalEnergies et Mercedes, vient de franchir une étape majeure en lançant la production des premières batteries électriques entièrement fabriquées en France.
En effet, l’usine de Billy-Berclau (Pas-de-Calais) ne cache pas son ambition. Elle souhaite devenir un acteur central de la transition énergétique. Une ambition qui s’inscrit dans une projection de l’UE. En effet, le regroupement de pays se prépare à interdire pour de bon les véhicules thermiques (en 2035). Les véhicules électriques, de ce fait, sont donc l’avenir. Et avec des batteries made in France.
Un moteur pour l’indépendance énergétique de l’Europe
L’usine n’est ancienne que de 2023. Pourtant, elle vise une montée en puissance progressive. La courbe est, à ce titre, impressionnante. En effet, après une production initiale de 2 000 packs de batteries en 2024, ACC projette d’atteindre 150 000 équivalents véhicules en 2025.
L’entreprise ne veut certainement pas s’arrêter là. Elle a donc un objectif impressionnant de 2,5 millions d’unités annuelles d’ici 2030. Cela représenterait une part de marché de 20 % en Europe.
Cette stratégie s’inscrit dans un plan global visant à réduire la dépendance en énergie de l’Europe envers les fabricants asiatiques. Actuellement, ces derniers dominent dans le secteur des batteries. ACC veut ainsi se positionner comme un levier crucial pour l’autonomie énergétique et l’innovation technologique dans l’industrie automobile.
Les défis d’un secteur en mutation
La stratégie d’ACC répond à des enjeux cruciaux pour l’Europe, notamment la relocalisation de productions stratégiques dans un contexte de transition énergétique accélérée. Pourtant, le défi de la compétitivité reste majeur.
Actuellement, les batteries représentent environ 40 % du coût total d’un véhicule électrique. Or, nous le savons, les usines asiatiques sont des concurrentes de taille. Et pour cause, les coûts de production sont plus bas. En Europe, l’accès à une énergie compétitive est essentiel pour assurer la rentabilité.
Bien que l’État ait initialement soutenu ACC pour son lancement, les aides publiques tendent à diminuer, ce qui accroît la pression sur les fabricants locaux. Dans ce contexte, ACC a choisi de suspendre (de manière temporaire) ses projets d’expansion à l’international pour consolider son expertise et augmenter ses capacités de production.
Énergie : une stratégie à construire
Pour garantir son indépendance énergétique, l’Europe doit voir émerger des champions locaux capables de rivaliser avec les leaders mondiaux. ACC, en se positionnant comme un pionnier dans la production de batteries électriques, incarne cette ambition.
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Mais un grand défi l’attend, celui de maintenir une compétitivité à la hauteur. Le tout, en intégrant des nouvelles technologies afin de répondre aux exigences futures du marché.
En consolidant ses opérations et en se concentrant sur l’excellence technique, ACC joue un rôle stratégique dans la transition énergétique européenne. Cette initiative ne se limite pas à la production de batteries : elle symbolise un tournant dans la manière dont l’Europe aborde son autonomie en énergie.
Avec la hausse continue des besoins en énergie et les objectifs ambitieux de neutralité carbone, des projets comme celui de Billy-Berclau montrent la voie pour un avenir énergétique durable et innovant. La France veut participer et ne pas laisser ce marché entre les mains des Chinois.
