Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Pour le Français moyen, la France enchaîne avec un quatrième Premier ministre en un an, un score historique, preuve d’une réelle instabilité. Mais, pour les automobilistes, ce changement implique des conséquences. Et ils aimeraient connaître l’avenir pour savoir ce qui les attend.
Si certains se demandent combien de temps tiendra François Bayrou, d’autres se demandent par quel dossier il commencera son mandat. En effet, sa nomination intervient dans un contexte où plusieurs dossiers cruciaux nécessitent des décisions urgentes. Les décisions en lien avec les automobilistes, à ce sujet, sont aussi nombreuses qu’importantes. Quels sont ces éléments qui, à l’heure actuelle, sont en état de pause ?
Automobilistes : quid du malus automobile ?
Lorsque Michel Barnier était au pouvoir, il prévoyait des changements notables pour les automobilistes. En effet, dans son Projet de loi de finances (PLF), il inscrivait une réforme du malus automobile. Le but était de durcir le dispositif à partir du 1ᵉʳ janvier 2025. Comment ? De différentes manières.
Par exemple, en abaissant le seuil déclencheur du malus de 113 à 118 grammes de CO2 par kilomètre et en relevant son plafond de 60 000 à 70 000 euros. Par ailleurs, le malus au poids devait s’appliquer aux véhicules de plus de 1,5 tonne contre 1,6 tonne aujourd’hui.
Un durcissement des règles qui ne plaisait pas à certains automobilistes. Par chance, pour eux, à l’heure actuelle, cette réforme ne verra pas le jour. En effet, suite à la censure du gouvernement, le Projet de Michel Barnier disparaît. En outre, l’absence de ce PLF repousse également l’instauration d’un malus sur les voitures d’occasion, une mesure qui reste en suspens.
Reste à savoir désormais si François Bayrou suivra les pas, ou non, de Michel Barnier. Prendra-t-il ce risque alors que l’ancien Premier ministre ne l’est plus du fait d’une censure historique ?
François Bayrou et les automobilistes : quel cap va-t-il prendre ?
L’arrivée de François Bayrou à Matignon pourrait également modifier la donne sur d’autres sujets touchant directement les automobilistes. En 2012, rappelons-nous, l’actuel Premier ministre était candidat pour la présidence. Cette année-là, il mettait en avant une certaine pédagogie plutôt que les amendes pour limiter les infractions. Il s’opposait alors à une logique purement répressive.
Par ailleurs, François Bayrou défend de longue date le développement de carburants alternatifs pour réduire la dépendance énergétique de la France vis-à-vis des énergies fossiles. Pour autant, et cela ne va pas plaire aux automobilistes, il s’oppose à un blocage des prix des carburants.
C’est pourtant un sujet extrêmement brûlant et le dialogue est primordial. Pas seulement avec les automobilistes, mais aussi avec les autres députés. Ce n’est pas une mince affaire qui attend François Bayrou et il le sait sans doute.
François Bayrou du côté de l’innovation
Sur le plan industriel, François Bayrou soutient depuis des années l’innovation et la production française pour préserver ce secteur stratégique de l’économie nationale. Il avait même proposé la création d’un label permettant aux consommateurs d’identifier la part de fabrication réalisée en France dans les produits qu’ils achètent. Une initiative qui pourrait refaire surface dans le cadre de sa nouvelle mission.
Enfin, concernant le pouvoir d’achat, les automobilistes vont bientôt faire face à une hausse du tarif des péages sur les autoroutes. Depuis des années, ils assistent impuissants à ces augmentations successives.
Or, il se trouve qu’en 2016, alors qu’il était maire de Pau, il dénonçait avec véhémence un « scandale démocratique » après l’annonce d’une nouvelle hausse des tarifs de péage. À l’époque, il critiquait la privatisation des autoroutes. Avec la perspective de l’arrivée à échéance progressive de ces concessions, François Bayrou pourrait bien rouvrir ce dossier sensible. Les automobilistes pourraient alors espérer un rééquilibrage en leur faveur, voire une baisse des tarifs.