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Le 26 février dernier, le tribunal de commerce de Paris rendait, sans surprise, son verdict concernant le destin du groupe Casino. Le groupe fait face depuis des mois à de sérieuses difficultés. Par conséquent, le tribunal a décidé de valider le plan de reprise des investisseurs. Cette décision marque un tournant crucial pour l’avenir des nombreux magasins du groupe en France.
Le groupe espérait cette validation. En effet, il craignait que le tribunal opte pour une déclaration de redressement judiciaire. Depuis le mois de février, l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky qui prend les rênes de l’entreprise. Aujourd’hui, en avril, plusieurs magasins risquent de fermer, eux qui attendent toujours un repreneur.
Casino ne sauve pas tous les magasins
Cette décision du tribunal de Paris sauve le groupe. Mais elle ne sauve pas tous les magasins. En effet, Casino comprend un large éventail d’enseignes, comme Casino Supermarchés, Géant Casino, le Petit Casino, ainsi que Monoprix, Franprix, Vival, Spar et Naturalia.
En début d’année, Casino cédait 288 magasins à la concurrence. Ainsi, Carrefour, Intermarché et (surtout) Auchan ont pu acheter la quasi-totalité des magasins de grandes tailles.
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Le transfert des magasins se fera en trois phases successives entre fin avril et début juillet. Cela affectera environ 12 000 salariés sur les 55 000 employés du groupe. Les clients habitués à faire leurs achats dans les hypermarchés ou supermarchés Casino doivent donc s’attendre à un changement d’enseigne dans les mois à venir.
Une énorme dette pour le groupe Casino
Si le groupe Casino est dans cette situation, c’est qu’il fait face à une dette abyssale. Et nous pesons le mot. En effet, on parle d’une dette de huit milliards d’euros en 2023. Il doit donc suivre la voie de la restructuration pour se sauver.
Ainsi, pour cela, les investisseurs ont injecté 900 millions d’euros pour sauver l’entreprise. On s’attend, en outre, à de nouveaux investissements annuels de 300 millions d’euros.
Daniel Kretinsky, tout en se réjouissant de la décision du tribunal, souligne les défis à venir pour redonner vie au groupe Casino. Il faut dire que certains salariés sont très inquiets, eux qui ne savent pas quel avenir leur réserve le magasin dans lequel ils travaillent.
Des magasins qui ne trouvent pas de repreneurs
En France, la situation est préoccupante pour 26 magasins du groupe Casino, toujours en quête de repreneurs potentiels. Entre 1293 et 3267 postes pourraient être supprimés. Cela dépendra du nombre de magasins grand format et d’entrepôts logistiques qui trouveront preneurs d’ici septembre. Actuellement, ces supermarchés menacés de fermeture emploient 1974 personnes.
Cette restructuration, qui vise également le siège de l’entreprise, suscite des inquiétudes parmi les employés. Les négociations avec les représentants du personnel débuteront le 15 mai en vue de la signature d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en septembre ou octobre, après la présentation du projet de restructuration de la filiale logistique de Casino prévue pour le 6 mai à Saint-Étienne.
Voici la liste de tous les magasins concernés : Moissac (Tran-et-Garonne), Malestroit (Morbihan), Agen Le Passage (Lot-et-Garonne), Torcy (Seine-et-Marne), Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Dijon (Côte-d’Or), Toulouse Basso Cambo (Haute-Garonne), Niort Chauray (Deux-Sèvres), Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Bourges (Cher), Brest (Finistère), Aurillac (Cantal), Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), Lannion (Côtes-d’Armor), Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or), Échirolles (Isère), Marseille 14ᵉ arrondissement Saint-Gabriel (Bouches-du-Rhône), Vénissieux (Rhône), Montpellier Odysseum (Hérault), Valentigney (Doubs), Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Goussainville (Val-d’Oise), Nantes (Loire-Atlantique), Paris 8ᵉ avenue Franklin Roosevelt, Paris 16ᵉ rue de la Pompe et Malemort-sur-Corrèze (Corrèze).
