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Face à la crise, les consommateurs regrettent de voir les prix des produits augmenter au supermarché. Il est de plus en plus difficile de manger correctement quand les prix évoluent à la hausse. Mais ce n’est pas le seul problème. En effet, les clients des enseignes font face à un phénomène insidieux qui, heureusement, devra respecter une législation dans les prochains mois.
On vous parlait, sur Nuit France, de ce client de Leclerc. En achetant un sac de cinq kilos de pommes de terre, il découvre chez lui qu’elles pèsent, en réalité, moins de quatre kilos. On appelle ce phénomène la shrinkflation, et le gouvernement veut agir pour lutter contre cette pratique.
La fin de la shrinkflation dans les supermarchés ?
À partir du 1ᵉʳ juillet, de nouvelles étiquettes arriveront dans les supermarchés, selon un arrêté ministériel. Elles fourniront des informations cruciales pour les consommateurs. Ces étiquettes existent pour enrayer une stratégie de vente qui manque de transparence. Une stratégie de la part des supermarchés que regrettent fortement les clients.
Depuis quelques mois, vous avez sans doute entendu le terme shrinkflation. Cela correspond à une technique de vente peu honnête. En effet, les supermarchés réduisent la quantité d’un produit sans pour autant en baisser le prix. Pire, dans certains cas, le prix augmente.
On parle aussi de cheapflation pour pointer du doigt les produits qui perdent en qualité sans pour autant voir leur prix se réduire. Ces stratégies sont légales. Pour autant, Bruno Le Maire parle d’arnaques. En effet, il regrette que les marques et les supermarchés ne fassent pas preuve de transparence avec les clients.
Un arrêté ministériel pour en finir avec ces pratiques
En collaboration avec Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée de la Consommation, le ministre de l’Économie vient de dévoiler un arrêté ministériel rendant obligatoire l’information des consommateurs en cas de shrinkflation.
Cet arrêté ne veut pas interdire ces techniques de vente. En revanche, il vise à s’assurer que les clients des supermarchés aient conscience de leur existence. « L’augmentation du prix rapporté à la quantité peut être difficilement perceptible par le consommateur au moment de son achat », se désolent les ministres.
Ainsi, « dès le 1ᵉʳ juillet, il sera donc obligatoire d’indiquer lorsqu’un produit alimentaire change de taille ou de poids. L’indication devra en particulier préciser l’évolution du prix rapporté au poids, afin que le consommateur connaisse la vraie évolution du prix« , nous fait savoir Bruno Le Maire.
Une étiquette importante pour les consommateurs
Cette loi prendra la forme d’une « affichette apposée à proximité du produit« , selon Olivia Grégoire. L’étiquette sera obligatoire pendant deux mois après la date de commercialisation.
Cette obligation s’applique à tous les produits industriels, alimentaires et non-alimentaires que les clients peuvent acheter dans les supermarchés. Selon Sophie Coisne de 60 millions de consommateurs, la shrinkflation touche 2 % des produits vendus en grande surface.
En marge de l’inflation, évidente quand on regarde les prix au supermarché, cette technique a des répercussions sur les finances des clients. Puisqu’il y a une quantité moindre de produits, ils doivent faire leurs courses plus souvent.