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La France est en train de vivre une transformation significative de son système de retraite. Les citoyens et les experts scrutent alors avec attention les implications des nouvelles mesures annoncées. L’annonce d’une hausse exceptionnelle des pensions a suscité un intérêt particulier.
Réforme de la retraite
Le 1er septembre 2023 a marqué le début d’une nouvelle ère pour le système de retraite français avec la mise en place du nouveau dispositif. La vision révolutionnaire du président Macron, portée par sa campagne de 2017 pour un régime universel par points, a cédé la place à une réforme paramétrique.
Cette réforme, plus modeste que le projet de départ, ne remanie pas le système existant. Les 42 régimes de retraite spécifiques continuent de coexister, malgré les défis administratifs et financiers qu’ils représentent.
Parmi les ajustements, on retrouve l’âge légal de départ à la retraite passe à 64 ans. Ce qui repousse ainsi de deux ans l’âge de sortie du travail. La durée de cotisation nécessaire pour obtenir une pension à taux plein s’allonge également à 172 trimestres. Cela vaut donc 43 ans de travail.
Plusieurs mois après le vote de cette réforme, l’application de certains changements se fait attendre. Bien que l’extension progressive de l’âge de départ se mette en place, d’autres mesures n’ont pas encore pris effet.
Une hausse des retraites en attente
La réforme des retraites ne se limite pas au report de l’âge de départ. Elle intègre en effet plusieurs ajustements, dont un point crucial est la revalorisation de la pension minimum. Si la majorité des innovations de la réforme sont déjà opérationnelles, certaines ne prendront effet qu’à l’automne 2024.
L’augmentation des pensions, vivement attendue par les séniors, en fait partie. Renaud Villard, directeur de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), a évoqué la situation lors d’une conférence le 12 avril 2024. Pour rappel, cette hausse exceptionnelle toucherait 1,6 million de bénéficiaires, leur apportant en moyenne 50 à 60 euros supplémentaires par mois.
Cependant, à ce jour, seulement 600 000 retraités ont profité de cette augmentation. Les autres devront patienter jusqu’en septembre 2024 pour bénéficier de ce complément financier.
Le délai s’explique en fait par des lacunes informatives au sein de la caisse de retraite. En effet, on peine à authentifier les données de près de 128 000 séniors. La caisse doit donc vérifier que ces derniers ont bien versé toutes les cotisations trimestrielles requises pour la majoration.
Les contrats aidés
La réforme des retraites accordera des trimestres supplémentaires aux séniors ayant commencé leur carrière avec des contrats aidés.
Cette mesure, cependant, ne sera effective qu’à partir du second semestre de 2024. Les concernés peuvent néanmoins prétendre à ces droits dès à présent auprès de leur caisse de retraite.
Ainsi, les assurés qui ont profité de ces contrats dans les années 1980 devront attendre jusqu’à cette période pour bénéficier de trimestres additionnels. Ce cas concerne notamment ceux liés au programme d’insertion locale. Cependant, ils ont la possibilité de faire valoir leurs droits dès maintenant auprès de la caisse de retraite.
Le cumul emploi retraite
La réforme inclut aussi le cumul emploi-retraite se distingue comme un mécanisme clé. Ce dispositif, qui permet aux séniors de compléter leur pension en poursuivant une activité professionnelle, requiert patience. En effet, les bénéficiaires potentiels devant différer leur jouissance de cet avantage.
Avec la réforme en vigueur, le cumul emploi-retraite ouvre la voie à une augmentation substantielle des pensions. Les bénéficiaires désireux de valoriser leur pension par une seconde carrière pourront percevoir les fruits de leur labeur dès septembre 2024. Ce sera seulement là qu’ils toucheront le versement des nouvelles mensualités issues de cette activité additionnelle.