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Les Français ont encore en tête la promesse du gouvernement de verser des pensions de retraite minimales à hauteur de 1 200 euros. Une promesse qui peine à voir le jour. Alors, l’État cherche des solutions du côté de l’Agirc-Arrco. Mais l’organisme de retraite complémentaire des agents du privé se montre peu coopératif. L’État comptait pourtant sur elle.
Où en sont donc les négociations, aujourd’hui, à la mi-avril ? Les seniors peuvent-ils espérer atteindre ce nouveau plafond de 1 200 euros, celui dont parlaient les hommes et femmes politiques qui militaient pour la réforme ?
Une réforme des retraites avec une promesse
Ce n’est pas un secret, l’État a pu faire passer la réforme des retraites au forcing. La majorité n’a pas eu l’appui des citoyens, ni celui des députés ou des partenaires sociaux. Mais la réforme n’est plus un projet depuis l’automne 2023. Elle est une réalité. Ainsi, pour sauver le régime (comme l’indique le gouvernement), les Français vont travailler deux ans de plus.
Pour faire avaler la pilule, l’idée d’une pension minimale voit le jour. Une pension de 1 200 euros. Alors, pour atteindre cet objectif, le gouvernement sollicite l’Agirc-Arrco. Mais l’organisme regrette cette demande.
Le 5 avril, les partenaires sociaux se réunissaient pour discuter de cette question. Que doivent retenir de cette réunion les retraités qui touchent une petite pension ? Peuvent-ils dire adieu, pour de bon, à cette pension minimale dont ils ont tant entendu parler ?
Retraite : l’idée du gouvernement pour tenir sa promesse
Revenons en arrière pour comprendre pourquoi des négociations ont lieu. En octobre 2023, Olivier Dussopt, alors ministre du Travail, proposait de puiser dans les réserves du régime des salariés privés pour financer les petites retraites et augmenter leur niveau.
Il évoquait alors le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans comme moyen d’obtenir des ressources supplémentaires pour l’Agirc-Arrco jusqu’en 2037. Il estimait cela nécessaire pour obtenir plusieurs milliards d’euros supplémentaires.
Bien que le gouvernement estime que la demande adressée à l’Agirc-Arrco est légitime, cela n’a pas fait l’unanimité. Les partenaires sociaux soulignent ainsi que ces fonds sont légalement destinés aux salariés privés.
Mais cela n’inquiète pas l’État. En effet, en réponse, l’exécutif annule l’amendement au budget de la Sécurité sociale prévoyant cette ponction. Cependant, les partenaires sociaux se sont engagés à trouver des solutions pour aider les petites retraites.
Une prochaine réunion en juin
Pour augmenter les petites retraites, l’État vise à augmenter le minimum contributif. Mais pour cela, il faut des ressources.
Ainsi, la réunion du 5 avril dernier se concentre sur les retraités aux revenus modestes. Au final, le groupe de travail ne parvient pas à prendre une décision durant cette réunion.
Le régime Agirc-Arrco évoque des mesures de solidarité, comme l’augmentation des pensions pour enfants. Cependant, un nouveau problème apparaît avec le récent déficit public, ce qui pourrait relancer le débat sur la déduction des excédents de l’Agirc-Arrco.
Ainsi, les partenaires sociaux commencent à explorer des moyens de financer le minimum contributif, avec une réunion prévue en juin pour poursuivre les discussions. En attendant, les seniors ne peuvent que prendre leur mal en patience.