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Mauvaise nouvelle pour les retraités : quelles conséquences si l’État ponctionne le régime Agirc-Arrco

Si l'État décide de ponctionner le régime des retraites complémentaires de l'Agirc-Arrco, les seniors seraient les premiers concernés.

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Les retraités vont-ils subir de plein fouet une décision du gouvernement ? On pensait que ce dernier n’envisageait plus de puiser dans les réserves de l’Agirc-Arrco. Mais il semblerait que cette idée soit de nouveau dans la tête du pouvoir exécutif, selon Capital. Certes, ce n’est pas encore officiel. Cependant, des conseillers de Matignon et du ministère du travail auraient informé l’Agirc-Arrco que le gouvernement attend toujours un retour sur les bénéfices prévus de la réforme des retraites.

Pourquoi le gouvernement attend-il un versement de la part de l’organisme des retraites complémentaires ? Si versement il y a, comment ce dernier aura un impact sur les seniors qui perçoivent une pension ?

Le gouvernement veut trouver de l’argent pour les retraites

L’idée de puiser de l’argent dans l’Agirc-Arrco n’est pas nouvelle. Elle vient du bénéfice potentiel que la réforme des retraites apporterait à l’organisme. Cet argument remonte à plusieurs mois, quand Olivier Dussopt était encore ministre du Travail. Il suggérait alors que le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans entraînerait mécaniquement une augmentation des cotisations à l’Agirc-Arrco et donc une amélioration de ses finances.

Cette augmentation pourrait atteindre 22 milliards d’euros d’ici à 2037. Dans cette optique, l’exécutif estime légitime que l’Agirc-Arrco redistribue une partie de ces bénéfices pour financer, par exemple, la hausse des petites pensions promise dans la réforme. On estime le coût de cette mesure à près de 1,8 milliard d’euros par an à l’horizon 2030. 

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D’après les informations de nos confrères de Capital, le gouvernement aurait un chiffre en tête. En effet, il pourrait demander un versement minimal de 1,2 milliard d’euros par an.

Le gouvernement revient-il en arrière ?

Cette idée ne fait pas l’unanimité il y a quelques mois. Face à l’opposition des partenaires sociaux, le gouvernement fait machine arrière. Ces derniers insistent sur le fait que l’argent du régime doit exclusivement revenir aux salariés du privé. Ainsi, le gouvernement n’a pas déposé, comme il le souhaitait, un amendement au budget de la Sécurité sociale pour ponctionner le régime. 

En échange de ce renoncement, les partenaires sociaux s’engagent à entamer des discussions pour augmenter les pensions des retraités les plus modestes du régime. Une réunion sur ce sujet doit se tenir le 5 avril. Mais la donne change du fait de l’économie française actuelle.

En effet, le déficit est plus important que prévu. Le gouvernement s’est montré trop optimiste dans ses prévisions, malgré les réticences de la gauche et des spécialistes. Alors, on note un écart de 16 milliards entre les attentes et la réalité. 

Au contraire, de son côté, l’Agirc-Arrco affiche une santé financière solide, avec un excédent de plus de 4 milliards d’euros enregistré en 2023 et des réserves accumulées qui dépassent les 78 milliards d’euros.

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Craignant une nouvelle tentative de ponction, les partenaires sociaux soulignent que ces réserves servent de sécurité pour faire face aux fluctuations économiques et démographiques.

Des répercussions sur les retraités

Allons au-delà du débat entre l’État et les partenaires sociaux. Une ponction dans les finances de l’Agirc-Arrco pourrait avoir des répercussions concrètes sur les retraités. « Cela constituerait une double peine pour les salariés du privé, pointe un expert du sujet auprès de Capital. La réforme les oblige déjà à travailler plus longtemps, mais une ponction de l’État les priverait en plus du supplément de retraite pour lequel ils auront cotisé à l’Agirc-Arrco« .

Pour mieux comprendre, sachez qu’un point de revalorisation des retraites complémentaires coûte un milliard d’euros par an au régime. 

Alors, si l’État venait à prélever un milliard d’euros par an des caisses de l’Agirc-Arrco, afin de garantir la stabilité du régime, les partenaires sociaux pourraient être contraints de décider d’une sous-revalorisation des pensions d’au moins un point. Or, cela pourrait entraîner un décrochage des pensions par rapport à l’inflation.

On rappelle que les retraites complémentaires profitent d’une revalorisation en novembre chaque année, selon la situation économique.

Source : Capitale.

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