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La retraite représente un tournant majeur dans la vie des travailleurs. En effet, elle marque la transition vers une nouvelle phase d’existence après des années de labeur. Au cœur de cette transition se trouve le système de retraite complémentaire, régi par l’Agirc-Arrco. Pendant longtemps, ce régime a imposé un malus pour retarder le départ à la retraite de ses assurés.
Cette pénalité financière, bien que conçue comme un levier de solidarité, représentait une contrainte pesante pour les seniors. En effet, pour ceux aspirant à jouir pleinement de leurs années de retraite, il fallait attendre au moins une année pour éviter un malus sur sa pension. Heureusement, cette disposition prend fin, offrant ainsi à certains retraités une issue favorable.
Le malus et la retraite complémentaire
Dans le cadre de la gestion paritaire du régime complémentaire, une mesure phare avait été instaurée pour inciter les salariés à prolonger leur activité professionnelle au-delà de l’âge légal de départ à la retraite. Ce dispositif, dicté par des impératifs budgétaires, appliquait un malus pour ceux qui choisissaient de liquider leur pension dès l’obtention du taux plein.
Ce malus, ou coefficient de solidarité, consistait en une réduction de 10 % de la pension de retraite complémentaire. Elle valait pour une durée de trois ans, ou jusqu’à l’atteinte de l’âge de 67 ans.
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Cette minoration s’appliquait aux salariés qui demandaient la liquidation de leur pension complémentaire avant 67 ans. Elle pénalisait également les futurs pensionnés ayant acquis le droit à leur pension de base à taux plein.
Toutefois, avec la récente réforme des retraites qui repousse petit à petit l’âge de départ, la pertinence de ce système de malus a été remise en question. Par conséquent, l’Agirc-Arrco a pris la décision de l’abolir.
Une suppression progressive du malus
Le système de retraite français a franchi une étape décisive avec la suppression progressive du malus Agirc-Arrco. Cette réforme se passe en deux temps.
La première phase a déjà eu lieu en décembre 2023. En effet, à compter du 1er décembre dernier, les nouveaux pensionnés bénéficient d’une retraite sans application de malus. Mais pour cela, il faut que leur départ s’effectue à taux plein.
Quant à la seconde phase, la suppression prendra effet au 1er avril 2024. À cette date, les retraités ayant subi une décote mensuelle de 10 % sur leur pension complémentaire, suite à un départ entre 2021 et 2023, verront ce malus s’évanouir de leur relevé de droits.
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En ce qui concerne la question épineuse du remboursement des malus déjà perçus, la réponse est claire. Il n’y aura pas de rétroactivité.
Ainsi, les sommes déduites antérieurement ne feront l’objet d’aucun remboursement. En effet, cette suppression du malus s’inscrit dans une logique prospective. Ce qui va affecter uniquement les pensions versées à partir d’avril 2024.
Une fin favorable aux jeunes retraités
Pour ceux qui ont récemment franchi le seuil de la retraite, les trois dernières années ont été synonymes d’une attente prudente. Or, la suppression du malus Agirc-Arrco promet d’insuffler une dynamique nouvelle à leur pension complémentaire.
Le fameux malus Agirc-Arrco, perçu comme une sanction sur la pension des jeunes retraités, s’efface enfin. Ce système, conçu comme un coefficient de solidarité, réduisait la pension complémentaire, même pour ceux partant à la retraite à taux plein.
Bien que temporaire, ce malus représentait une épreuve contestée. En effet, les jeunes retraités se trouvaient contraints de prolonger l’activité professionnelle d’une année supplémentaire, au risque de voir leur pension réduite à 10 %.