Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Le secteur du prêt-à-porter français subit un nouveau revers. Nombreuses sont les marques à mettre la clé sur la porte. D’autres optent pour la fermeture de magasins. En cause, des chiffres d’affaires en berne. Alors, les enseignes doivent trouver des solutions pour tenter de survivre.
Depuis 2020 et la crise sanitaire, les temps sont difficiles. Et ce, même pour des marques que tout le monde connaît. Certains Français regrettent évidemment la fermeture des magasins qu’ils adorent. Malheureusement, entre la hausse des loyers et la concurrence d’Internet, les mauvaises nouvelles s’enchaînent.
La fermeture des magasins d’une nouvelle enseigne
Les marques pour enfants Du Pareil Au Même (DPAM) et Sergent Major, qui appartiennent à Générale pour l’Enfant (GPE), font désormais partie des victimes de la crise. Les clients ont cependant espoir de les voir surmonter cette période difficile.
La pandémie, ainsi que l’inflation, ont été les facteurs principaux ayant entraîné la chute de nombreuses marques de vêtements au cours des deux dernières années.
Cette tendance est exacerbée par l’augmentation des loyers, des coûts énergétiques, des matières premières, et par l’émergence de la seconde main ainsi que de la fast fashion et de l’ultra-fast fashion (Shein, Temu, etc.).
L’Institut français de la mode (IFM) signale une baisse de 4 % du volume des ventes dans le secteur de la mode l’année précédente, ce qui laisse présager des défis à venir. Et nombreux sont les médecins à attendre chaque jour l’arrivée des clients. Sans client, les marques n’ont plus le choix.
Des magasins qui se vident
La marque Générale pour l’Enfant (GPE) fait face à de réelles difficultés financières. Par conséquent, le tribunal de commerce de Bobigny a décidé de la placer en redressement judiciaire. Le 20 mars, soit six jours après la décision du tribunal, l’Agence France-Presse (AFP) confirmait l’information.
Cependant, il faut noter que le groupe n’envisage pas une fermeture totale. Pour le moment, du moins. Cette période de redressement judiciaire s’accompagne d’une période d’observation de six mois, se prolongeant jusqu’au 16 septembre 2024. À l’issue de cette période, de nouvelles mesures pourront être envisagées.
Il convient de noter que GPE a déjà dû faire face à des problèmes financiers par le passé. Les amateurs du groupe ne devraient pas, pour le moment, être témoins de fermeture de magasins. Mais l’avenir reste incertain.
En juin 2023, Du Pareil Au Même avait été placée en redressement judiciaire, tandis que Sergent Major avait bénéficié d’une procédure de sauvegarde. Cependant, en décembre 2023, Sergent Major avait finalement connu le même sort que son homologue.
Vers une loi pour protéger les enseignes ?
Le projet de loi contre la fast fashion du député du groupe Les Républicains Antoine Vermorel-Marque pourrait offrir un espoir pour le secteur français de la mode.
Ce projet vise à introduire un système de bonus-malus pour encourager des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Si la France adopte ce projet de loi, il deviendrait ainsi le premier pays à légiférer contre les excès de l’ultra-fast fashion. En outre, l’Assemblée nationale semble à l’écoute de cette problématique. Pour preuve, les députés ont validé à l’unanimité le 14 mars dernier une proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile.
Les magasins ont du mal à concurrencer la vente sur Internet. Si des lois qui vont dans leur sens voient le jour, alors ces magasins souffriraient sans doute moins de cette concurrence déloyale.