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Une nouvelle tendance se développe et touche désormais les supermarchés. En effet, cette tendance consiste à vendre des colis mystères aux consommateurs. Ces derniers achètent à l’aveugle un colis en espérant faire une bonne affaire. Aujourd’hui, certaines enseignes proposent d’acheter des chariots sans savoir ce qu’ils contiennent. Tout ce que les consommateurs savent, c’est que la somme qu’ils paient est moins importante que la valeur du chariot.
Alors, ils sont nombreux à craquer. Mais est-ce réellement une bonne chose ? Pouvez-vous vraiment faire de bonnes affaires ? Pas vraiment et on vous explique pourquoi.
Des colis perdus jusqu’aux caddies mystères des supermarchés
Cette tendance se développe à l’origine sur Internet. Certains sites proposent aux internautes d’acheter, à l’aveugle, des produits perdus. Ils doivent payer la même somme et peuvent espérer tomber sur un objet de valeur.
Ce procédé rencontre un grand succès. Les consommateurs rêvent de tomber sur un ordinateur portable, un téléphone ou encore une télévision. Ils ne se doutent pas qu’il est impossible pour eux de tomber sur de tels produits. Car de tels produits ne se perdent pas.
C’est une stratégie payante pour les revendeurs qui écoulent leur stock en vendant des produits à l’aveugle. Il n’en fallait pas plus pour convaincre les supermarchés. Ces derniers ne savent pas quoi faire des objets qu’ils n’arrivent pas à vendre.
C’est pour cela qu’aujourd’hui, dans différentes enseignes de supermarché, il est possible d’acheter un caddie mystère.
Une arnaque de la part des supermarchés ?
Vous vous en doutez, si les supermarchés proposent ce genre de chariots mystères, ce n’est pas forcément pour faire plaisir aux consommateurs. Certes, ces derniers aiment le concept et la surprise. Mais ils se retrouvent souvent déçus.
Dans les colonnes du magazine Reporterre, la philosophe et écrivaine Jeanne Guien parle de cette technique de vente. Clairement, elle précise qu’elle ne présente pas nécessairement d’avantages pour les clients.
Elle fait remarquer que cette pratique s’inscrit dans la lignée des stratégies de déstockage d’invendus déjà existantes, comme les soldes ou les ventes éclair, où l’accent est mis sur le prix plutôt que sur la nature des produits.
Jeanne Guien critique sévèrement ces opérations, affirmant qu’elles ne répondent pas aux besoins des consommateurs, mais servent uniquement les intérêts des supermarchés qui cherchent à écouler leurs stocks invendus.
Autant jeter son argent par les fenêtres ?
Elle souligne également que cette pratique peut être préjudiciable pour les consommateurs, qui peuvent dépenser de l’argent pour des produits dont ils ignorent la nature. Par conséquent, ils risquent d’acquérir des articles inadaptés à leurs besoins.
Enfin, elle aborde la question du gaspillage engendré par cette pratique, soulignant qu’elle découle de modèles économiques qui valorisent la génération de pertes, tout en exploitant l’espoir des consommateurs comme un outil de marketing, similaire aux jeux d’argent.
C’est une tendance qui augmente la surconsommation. Avant, les consommateurs achetaient des produits qu’ils voulaient, mais dont ils n’avaient pas forcément l’utilité. Aujourd’hui, ils achètent des produits sans même savoir s’ils vont les aimer.
Il semble que les supermarchés puissent trouver d’autres méthodes pour vendre les invendus.
