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Pour faire accepter sa réforme des retraites riche en polémiques, le gouvernement a mis en avant un certain nombre de mesures populaires. L’une d’elle était évidemment la hausse des petites retraites, via une augmentation du minimum contributif (MiCo). Et si certains seniors profitent en effet de cette hausse, ce n’est pas le cas de tous.
Et, malheureusement, nous avons une mauvaise nouvelle pour ceux qui attendent cette augmentation. Il va falloir qu’ils s’arment de patience. Ce n’est pas demain qu’ils pourront en profiter. On vous explique tout avec les dernières informations à notre connaissance.
Une hausse des retraites qui n’avance pas
C’est en août dernier que le gouvernement nous parlait d’une revalorisation des petites pensions en portant le minimum contributif (Mico) à un maximum de 100 euros par mois. C’est une manière pour l’État de convaincre les plus précaires. Ceux qui touchent une faible pension et qui ne peuvent pas refuser une telle hausse.
Aujourd’hui, la réforme est une réalité. Le Gouvernement a-t-il tenu sa promesse ? Aujourd’hui, certains retraités perçoivent une pension plus importante. Cependant, pour les autres, l’attente sera plus longue que ce qu’ils pensaient.
Un premier bilan publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques à la fin du mois de février 2024 montre que les anciens salariés qui ont pris leur retraite depuis le 1ᵉʳ septembre 2023 ont bénéficié en moyenne d’une augmentation de 50 euros par mois. Près de 600 000 petites pensions ont ainsi pu profiter d’une revalorisation lors de la première phase de cette mesure.
Les retraités vont devoir attendre
Cependant, pour les retraités qui n’ont pas encore bénéficié de cette hausse, il faudra faire preuve de patience. Selon Renaud Villard, directeur général de la Cnav, cette augmentation ne sera appliquée qu’à partir de septembre 2024, voire plus tard, pour ceux qui ont pris leur retraite depuis quelques années.
La hausse moyenne pour environ un million de personnes concernées sera d’environ 60 euros par mois, selon Renaud Villard.
L’augmentation des pensions découle de la revalorisation du « minimum contributif » (MiCo) à 85% du Smic net. Cela représente environ 1 200 euros pour un individu qui a effectué une carrière complète au salaire minimum légal. Selon la Drees, ces augmentations se poursuivront, car le MiCo est désormais indexé sur le Smic plutôt que sur l’inflation.
Les femmes sont-elles les grandes gagnantes de la réforme ?
Une étude souligne que les femmes bénéficient davantage du minimum contributif que les hommes, en raison de carrières souvent hachées. Cette réforme vise à réduire les disparités entre les sexes en matière de pensions de retraite, conformément à l’orientation du gouvernement qui promet des retombées positives pour les femmes.
Pour bénéficier de cette hausse, les retraités doivent justifier d’une durée d’assurance cotisée à l’ensemble des régimes de base obligatoires (français et étrangers) d’au moins 120 trimestres. Seuls les retraités actuels bénéficiant du minimum contributif majoré (MiCo Majoré) sont éligibles, ce qui implique une cotisation minimale de 120 trimestres.
Enfin, il est important de noter que les trimestres que vous validez pendant le chômage ou une période de maladie comptent pour atteindre le taux plein. Cependant, le MiCo majoré ne les prend pas en compte. Ainsi, justifier de 120 trimestres cotisés est essentiel pour percevoir une pension plus avantageuse.