Montrer le sommaire Cacher le sommaire
On avait annoncé une revalorisation des petites retraites, qui devaient être effectives pour le début de l’année 2024. Des pensionnés en ont vraiment bénéficié, mais ils constituent une infime partie au regard de leur nombre total. Depuis, une nouvelle pas très réjouissante circule et elle ne correspond pas vraiment aux attentes des bénéficiaires. Comment cela se fait-il ?
Des retraités déçus
Pour mieux comprendre cette déception des seniors, remettons d’abord les choses dans leur contexte. Cela afin de comprendre la situation, mais aussi les points bloquants.
D’abord, on retrouve la notion de MiCo ou minimum contributif. Il correspond à un dispositif mis en place en 1983. Il existe afin de permettre aux anciens salariés, ayant travaillé suffisamment, de vivre décemment.
La revalorisation des petites retraites annoncées en 2023 touche donc tous les bénéficiaires du MiCo. Cela représente un total de 1 700 000 personnes. Mais bien qu’on les ait répertoriées, ces personnes ne percevront pas l’augmentation en même temps. Déjà, cela a généré beaucoup d’incompréhension, mais en plus, une autre nouvelle vient peser sur la balance.
Des vagues de revalorisation des petites retraites
On ne pouvait pas procéder à une revalorisation unilatérale des petites retraites. Simplement parce que les régimes ne se ressemblent pas tous.
Une première vague de revalorisation effectuée en septembre 2023 comptabilisait 600 000 personnes. Elles correspondent aux seniors percevant une faible pension. Le traitement de leurs dossiers ne présentait pas trop de soucis.
Ensuite, il reste 1 100 000 de personnes à la retraite devant bénéficier de cette revalorisation. La Cnav leur avait promis une procédure de revalorisation par vagues. En principe, le calendrier prévoyait un paiement au printemps et un autre à la rentrée 2024.
Les paiements devaient donc se faire petit à petit, en fonction de la catégorie de retraite des bénéficiaires. Malheureusement pour ces personnes-là, la machination coince et le calcul se montre beaucoup plus difficile que prévu.
La situation complexe de ces retraités rend les calculs laborieux. En fait, ces pensionnés avaient cotisé dans plusieurs caisses ou avaient liquidé leurs droits avant l’apparition du MiCo. Elles cochent aussi toutes les conditions d’obtention de cette nouvelle revalorisation.
Tout cela fait que la Cnav ne pourra pas respecter les délais impartis et les retraités devront encore patienter.
Quels montants pour cette revalorisation ?
La Canv a communiqué les montants de cette revalorisation des petites retraites. Pour la vague initiale constituée de 600 000 personnes, elle correspond à 50 euros bruts d’augmentation. Les seniors concernés bénéficient déjà de cette hausse depuis la réforme.
En revanche, pour le million et quelques de retraités restant, le montant révisé devrait correspondre à 60 euros bruts. Les bénéficiaires sont à la retraite depuis un bon bout de temps et leurs parcours deviennent plus difficilement traçables. Voilà qui demande plus de temps pour la Cnav.
Par conséquent, la vague de revalorisation prévue pour le printemps connaitra un ajournement. Si tout se passe bien, elle aura lieu en septembre 2024.
Cette différence entre les montants s’explique facilement. En fait, les retraités partis depuis longtemps touchaient moins que ceux partis plus récemment. Il a alors fallu procéder à un rééquilibrage entre les deux.
Plus d’un million de retraités essuient donc une énorme déception. Cependant, ils peuvent se consoler en pensant qu’il s’agit là d’une sorte d’économie forcée. En effet, ils percevront la totalité de la somme due depuis septembre 2023 grâce à l’effet rétroactif du versement.
