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Le 30 janvier 2024 est une date importante pour la politique française. Ce jour-là, le nouveau premier ministre Gabriel Attal présentait sa politique générale. C’était l’occasion pour lui de faire des annonces fortes concernant l’avenir des Français. Mais certaines informations ont pu faire peur à certains Français. Notamment ceux qui touchent l’AAH.
En effet, en annonçant la suppression à venir de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), Gabriel Attal fait craindre le pire pour ceux qui touchent à la fois l’ASS et l’AAH. Et, en effet, c’est une très mauvaise nouvelle pour eux, susceptible d’une perte mensuelle de plusieurs centaines d’euros.
Bientôt la fin d’une aide précieuse
Pour ceux qui l’ignorent, l’ASS est une aide précieuse pour des milliers de Français. Elle concerne ceux qui ont épuisé leurs droits à l’assurance chômage. En l’absence du chômage, ils touchent tous les mois une somme leur permettant de survivre. Le montant reste malgré tout précaire.
En effet, les bénéficiaires touchent 18,17 euros par jour, soit 545,10 euros tous les mois. Pourquoi ne pas plutôt opter pour le RSA, plus intéressant ? Car l’ASS a un avantage certain. Elle offre effectivement la possibilité de cotiser des trimestres pour la retraite, ce qui en fait une ressource importante pour de nombreux bénéficiaires.
Cependant, le Premier ministre envisage de supprimer cette allocation, justement pour cette raison. Et cela ne plaît pas du tout, en partie, à ceux qui touchent à la fois l’ASS et l’AAH. En effet, les milliers de bénéficiaires de l’AAH vont perdre énormément d’argent chaque mois.
Pourquoi les bénéficiaires de l’AAH sont-ils inquiets ?
Depuis 2017, sachez qu’il n’est pas possible de cumuler l’AAH et l’ASS. En revanche, ceux qui bénéficiaient de ce double versement avant 2017 continuent d’en profiter. Ce sont donc eux qui s’inquiètent de la suppression prochaine de l’ASS. D’après la dérogation de 2017, ils pouvaient profiter de l’ASS jusqu’en 2026. Mais le gouvernement souhaite mettre fin à l’ASS avant cette date.
Cette décision affecte par conséquent 15 000 personnes. Le RSA, qui remplacera l’ASS, prend en compte des ressources supplémentaires dans son calcul et les plafonds de ressources sont plus bas que ceux de l’AAH, ce qui complique davantage la situation des bénéficiaires de cette dernière.
Sans parler du fait qu’ils ne pourront donc plus cotiser pour la retraite sans l’ASS. Alors, en se passant de cette aide précieuse sans pouvoir la remplacer par le RSA, les bénéficiaires de l’AAH font grise mine.
AAH : quid de la retraite ?
Depuis 2017, certaines personnes en situation de handicap peuvent cumuler l’AAH et la retraite sous certaines conditions. Les bénéficiaires de l’AAH qui remplissent ces conditions peuvent désormais continuer à percevoir l’AAH après avoir atteint l’âge légal de la retraite, sans avoir à faire de démarches particulières.
Cependant, il est important de noter que seules les personnes qui présentent un taux d’incapacité permanente minimum de 80% peuvent toucher l’AAH. Pour cela, le montant de leur retraite doit être inférieur au montant maximal de l’AAH.
Pour les futurs retraités qui ne travaillent pas, la fin de l’ASS est une mauvaise nouvelle puisqu’aucune autre aide ne permet de cotiser. Reste à voir si le gouvernement trouvera une solution pour les Français qui touchent à la fois l’AAH et l’ASS.