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En 2024, les retraités français ont bénéficié d’une revalorisation bienvenue de leurs pensions, un soulagement dans un contexte économique tendu. Par exemple, la hausse de 5,3 % des retraites de base. Le régime Agirc-Arrco a aussi augmenté de 4,9 %. Ces ajustements ont permis à de nombreux seniors de faire face à l’inflation et de maintenir leur pouvoir d’achat.
Cependant, alors que cette année a débuté par des améliorations notables, la question se pose. Peut-on s’attendre à une continuité de cette tendance en 2025 ? Selon les dernières nouvelles, l’horizon financier de 2025 s’annonce moins clément. En effet, une récente annonce du gouvernement prévoit une sous-indexation des pensions à revaloriser. Une décision qui soulève de nombreuses questions et inquiétudes.
Une hausse des retraites en 2025 ?
Dans un contexte de croissance économique plus modérée que prévu, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a récemment fixé un cap d’austérité budgétaire. Il vise à réduire les dépenses publiques de 10 milliards d’euros pour 2024 et de 20 milliards pour 2025.
Au cœur des débats sur l’équilibre financier de l’État, la question des retraites s’impose avec acuité. En effet, selon un reportage de France 2, le gouvernement envisage bien une hausse des pensions de retraite. Mais ce serait en deçà de l’inflation pour l’année 2025. La mesure pourrait également affecter d’autres allocations sociales.
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Les retraités pourraient ainsi se retrouver en première ligne face aux répercussions de cette politique d’économie. Après des années de revalorisations successives, 2025 pourrait donc marquer un grand tournant. Cette stagnation, conjuguée à la suppression annoncée du bouclier tarifaire, présage une érosion significative du pouvoir d’achat pour les seniors.
Des négociations entre les syndicats et l’État
Dans ce contexte tendu, le ministre du Budget s’est exprimé sur les ondes de France Inter. Il a ainsi confirmé que des négociations entre l’État et les organisations syndicales auront lieu avant l’élaboration du budget de 2025. Ces pourparlers interviendront dans un climat d’inflation élevée.
La hausse de 5,3 % des retraites de base se retrouve notamment pointée du doigt. Elle aurait grevé le budget de l’État de plus de 14 milliards d’euros dès le début de l’année.
Le président Emmanuel Macron, quant à lui, doit gérer les conséquences d’une augmentation de la contribution sociale généralisée. Un plan qu’il avait initié en janvier 2018. Il s’agit en fait d’une mesure dont il a dû atténuer les effets pour protéger les revenus inférieurs à 2 000 euros par mois
Emmanuel Macron, déçu
Ces mesures, loin de faire l’unanimité, ont suscité des remous au sein de l’exécutif. Selon des informations rapportées par Les Echos, lors d’une réunion du Conseil des ministres le 6 mars, le chef de l’État aurait exprimé sa déception.
Il accuse surtout le fait de parler, publiquement et aussi tôt, des décisions encore impopulaires et avertit par conséquent ses ministres des risques électoraux associés. Cette situation est d’autant plus délicate qu’Emmanuel Macron s’est engagé à indexer les pensions sur l’inflation durant les discussions sur la réforme des retraites.
Le chef d’État aurait instruit ses ministres de cesser de « sortir des mesures qui n’ont pas même été évoquées, sauf si vous voulez perdre les élections ». Les retraités, eux, s’impatientent de connaître l’issu de ce débat entre les syndicats et l’Etat.